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Des sommes considérables sont dépensées pour restaurer les dents. Du fait que les restaurations ont une durée de vie limitée, des interventions coûteuses sont nécessaires à différents degrés, de la réparation au remplacement. Chaque réintervention implique une perte de tissu dentaire, résultant finalement en une dent non restaurable ou une fracture nécessitant l’extraction. Ce cycle restaurateur progressif, est un schéma commun. Un équilibre est requis entre...
Des sommes considérables sont dépensées pour restaurer les dents. Du fait que les restaurations ont une durée de vie limitée, des interventions coûteuses sont nécessaires à différents degrés, de la réparation au remplacement. Chaque réintervention implique une perte de tissu dentaire, résultant finalement en une dent non restaurable ou une fracture nécessitant l’extraction. Ce cycle restaurateur progressif, est un schéma commun. Un équilibre est requis entre avantages et inconvénients de la réparation et du remplacement des restaurations. Le processus d’analyse de l’intégrité de la restauration est complexe et subjectif. Face à la même situation, il existe une grande variation dans les soins prodigués selon les praticiens. Les preuves actuelles disponibles de l’efficacité du remplacement sur la réparation des restaurations en amalgame et composite direct ont été étudiées.
Une recherche systématique d’études valables sur Medline, Ovid, Central et Cochrane Library, une étude critique de ces études et la synthèse des données pertinentes ont été utilisées pour mettre en évidence les preuves actuellement disponibles. Quatre études ont répondu aux critères : aucune n’a donné de preuve fiable de l’efficacité du remplacement par rapport à la réparation. Cependant, les résultats rapportés suggèrent que la réparation peut être une méthode aussi efficace que le remplacement total. Réparation et remplacement ont des taux de survie comparables à 3 ans.
Une restauration ou son interface avec la dent peut devenir déficiente après des années de service pour diverses raisons incluant fatigue, carie, fracture de la dent ou de la restauration elle-même… Les facteurs liés au patient, comme le bruxisme ou le niveau d’hygiène orale, y contribuent aussi. Les réparations des restaurations et leur remplacement présentent des taux de survie à court terme comparables. Les réparations sont moins invasives et moins coûteuses, les rendant plus attractives que leur remplacement pour de nombreux patients. Cependant, les facteurs qui entrent en compte dans la prise de décision du praticien sont flous. Les restaurations sont généralement réparées en utilisant le même matériau que celui initialement employé. Les réparations des amalgames sont insérées manuellement dans ce qui reste de l’obturation ou de la dent. Les réparations au composite sont réalisées après décontamination et préparation de la surface du composite restant. Les réparations aux composites existants semblent donner de bons résultats. Le resurfaçage et le repolissage des composites ne sont pas considérés comme une réparation, ce qui les différencie des restaurations des amalgames qui ne peuvent bénéficier d’une telle maintenance. Les réparations minimisent aussi la perte de tissu dentaire par rapport aux remplacements.
Lorsqu’il considère le traitement à réaliser, le praticien doit tenir compte de son expérience clinique, des facteurs liés au patient et des préférences de celui-ci. Il faut lui expliquer toutes les options de traitement possibles, les risques associés, les choix progressifs dans les traitements, les risques du remplacement quand la réparation est possible, l’incertitude sur la longévité de la réparation et les implications financières de chacun des choix. Il doit être mis en exergue que les preuves actuelles sont encore insuffisantes.
Les chirurgiens-dentistes font beaucoup de restaurations et continueront de les réparer ou de les remplacer pour au moins les 30 prochaines années. Les preuves tendent en faveur de la réparation par rapport au remplacement, mais des études complémentaires sont nécessaires.
Il nous manque des preuves suffisantes en ce qui concerne l’efficacité de la réparation par rapport au remplacement des restaurations. La survie à court terme est comparable mais les réparations sont moins invasives et permettent une économie tissulaire. Des études randomisées bien définies permettraient de fournir la preuve nécessaire à la pratique clinique adéquate dans ce domaine.