SECTES ET SANTÉ
ACTU
Le Sénat prévoit de créer une commission d’enquête sur l’influence des mouvements à caractère sectaire dans le domaine de la santé. Il y a quelques semaines, la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) avait attiré l’attention sur ce type de dérives qui totalise le quart des signalements reçus.
Dans le domaine dentaire en particulier, la Miviludes a identifié des méthodes qui ne sont « ni éprouvées ni...
Le Sénat prévoit de créer une commission d’enquête sur l’influence des mouvements à caractère sectaire dans le domaine de la santé. Il y a quelques semaines, la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) avait attiré l’attention sur ce type de dérives qui totalise le quart des signalements reçus.
Dans le domaine dentaire en particulier, la Miviludes a identifié des méthodes qui ne sont « ni éprouvées ni validées scientifiquement. » Il s’agit du « décodage dentaire », du « biomagnétisme humain », des « constellations dentaires » ou encore de la « dentisterie holistique ». Ces pratiques « peuvent être d’une efficacité redoutable dans le processus d’emprise mentale pouvant conduire certains patients à l’arrêt de leur traitement conventionnel et à des ruptures familiales », rapporte la Mission.
Pour lutter contre ce phénomène en développement, la Miviludes a publié un guide destiné à aider à repérer les situations de danger et à proposer des outils pratiques pour soutenir les victimes. Il s’adresse à tous les professionnels de santé et aux particuliers. Y est notamment détaillée la conduite à tenir par un chirurgien-dentiste qui suit un patient membre d’une secte ou qu’il pense être approché par un tel mouvement. Et la conduite à tenir par un chirurgien-dentiste qui soupçonne un confrère ou un autre professionnel de santé d’être engagé dans une dérive sectaire, ou encore par un praticien démarché par un organisme qu’il soupçonne de dérive sectaire.
Guide disponible en ligne sur : www.derives-sectes.gouv.fr ou à la Documentation française (18 euros).