Quels changements ?

Le changement de président de la République ne devrait pas provoquer de grandes révolutions dans le domaine de la santé si l’on se fonde sur les déclarations de la campagne électorale. François Hollande ne devrait pas revenir sur la création des Agences régionales de santé, sur les franchises médicales ainsi que sur le principe du paiement à l’acte de la liberté d’installation et du libre choix de son praticien qui constituent les piliers de l’exercice libéral.

Le candidat aujourd’hui président a cependant voulu se démarquer de son prédécesseur sur plusieurs points. Il s’est prononcé pour un relèvement de l’ONDAM de 2,5 à 3 %, pour un retour à l’équilibre des comptes en 2017, pour la fin de la convergence tarifaire entre les hôpitaux publics et les cliniques privées et pour une réflexion sur la généralisation du tiers payant pour les soins de ville. Il a aussi dit sa volonté de négocier un plafonnement des dépassements d’honoraires. En cas d’échec, des mesures législatives seront proposées avant la fin 2012.

Il veut aussi contingenter les nouvelles installations de médecins en secteur II par spécialité et par région. Pour pallier les problèmes de démographie, François Hollande n’a jamais évoqué la contrainte mais plutôt des aides publiques à l’installation, un plan d’aide pour les jeunes médecins et la possibilité de salarier des médecins dans les zones négligées par les libéraux. Il s’est par ailleurs engagé à ce que personne ne se trouve à plus de 30 minutes d’un centre de soins d’urgence d’ici à 2015. Des pôles de santé de proximité doivent être mis en place au sein de chaque territoire. Enfin, s’agissant des complémentaires, le nouveau président veut un débat sur leur rôle dans l’organisation de la santé… Rien précisément sur la chirurgie dentaire pour le moment. On attend de voir.