Clinic n° 05 du 01/05/2012

 

Dentapop (Primotec)

NOUVEAUX PRODUITS

J’AI ESSAYÉ

Marc APAP  

Ces petits accessoires multicolores maintiennent la langue en bonne place pour travailler en toute quiétude sur les secteurs latéraux à la mandibule. Une alternative sympathique aux pompes à salive classiques.

L’industrie dentaire américaine est étonnante. À côté des très grandes compagnies que tout le monde connaît, on trouve une multitude de petites sociétés qui produisent quantité de gadgets totalement ignorés en Europe. Parmi tous les dispositifs d’isolation salivaire disponibles sur le marché, les Dentapops étaient cités, dans un récent numéro du Clinicians Report de Gordon Christensen, aux côtés de l’Isodry dont je vous ai parlé le mois dernier. Intrigué par cette annonce, et toujours à l’affût de nouveaux produits, j’ai commandé, via un grand VPCiste américain, ces petits accessoires originaires de Sacramento, en Californie. Ils doivent leur nom à leur forme de sucettes. On les fixe au bout d’un long tuyau gris qui s’adapte sur la pompe à salive.

Un ensemble de 4 éléments

Chaque Dentapop est constitué de 4 éléments assemblés les uns dans les autres : un long tube blanc étroit comme une paille, prolongé par un autre en matière souple comme du caoutchouc qui se branche sur le tuyau gris. La paille blanche traverse en biais un petit cylindre de plastique coloré. À son extrémité se trouve emboîtée une pièce plate en forme de poire. Cylindre et poire sont colorés en jaune, vert, bleu, rose fluo ou mauve. Chaque Dentapop est un ensemble aléatoire de deux couleurs qui lui donnent un petit côté fantaisie, amusant et sans prétention. La paille peut tourner et glisser par rapport au cylindre, afin d’obtenir le meilleur arrangement possible pour chaque patient.

Le cylindre vertical sert de calebouche. Assez haut, il se place au niveau des canines et premières prémolaires. La tige en forme de paille passe en oblique au-dessus de la langue qu’elle maintient en place. La poire se coince du côté opposé au cylindre, au niveau de la première ou de la deuxième molaire côté lingual, sous le procès alvéolaire. Pas toujours facile de trouver ses marques et de faire les bons réglages. Il faut rassurer le patient qui ne comprend pas forcément ce qu’on attend de lui, d’autant que son concours est indispensable pour placer et maintenir correctement l’engin en bouche.

Confortable pour tout le monde

Une fois la sucette en place, elle s’avère extrêmement confortable et personne ne s’en plaint. Ce dispositif astucieux est remarquable de simplicité. Mais il pèche tout de même par quelques insuffisances : la base-la poire, assez étroite, ne couvre que la longueur d’une molaire et demie. Un peu juste pour une parfaite isolation du fond de la bouche. Quant à la paille, son unique orifice n’autorise qu’une aspiration symbolique. Il n’empêche. Ce système fort sympathique est un accessoire intéressant lorsque la langue occupe un volume important et qu’on risque de blesser le plancher de la bouche, lors d’une taille de couronne par exemple. La place libre pour la turbine ou le contre-angle est certes limitée, mais moins qu’avec une canule en forme de serpentin qui rend le travail côté lingual quasi impossible.

+

• Système simple et astucieux

• Très confortable pour les patients

• Excellent écartement de la langue

• Isolation salivaire limitée

• Mise en place parfois difficile

PRIX DE VENTE RECOMMANDÉ

• 28 $ environ le coffret intro avec 20 Dentapops + tuyau et mode d’emploi