Un ciel sans nuages

Le fabricant français Elsodent propose deux gammes de composites de restaurations : un nano-hybride, le Must, produit phare de la firme, et le Cirus, d’une génération plus ancienne puisque micro-hybride. Disponible en 11 teintes Vita, dont une incisale, celui-ci se présente en seringues de 4,5 grammes ou en capsules de 0,25 gramme. Son prix, plus attractif que celui de son grand frère, le rend plus abordable. Véritablement universel et conçu pour un usage quotidien, il n’a pas une vocation 100 % esthétique mais s’en sort tout de même très bien de ce côté-là. Les microhybrides sont les matériaux que nous avons connus durant des années avant l’apparition des nanoparticules. Si ces derniers possèdent en principe des propriétés de manipulation améliorées – il se modèlent plus facilement – et une résistance à l’usure augmentée, les microhybrides demeurent tout de même d’excellents composites à tous égards.

Homogène en tous points

Le Cirus en seringue est très pratique pour les obturations antérieures qui ne réclament que très peu de produit. Pas trop ferme, il s’extrait aisément de la seringue. La spatule de bouche l’étale avec une relative précision. Son opacité intermédiaire est parfaite tant qu’il ne s’agit pas de reconstituer un angle ou de reconstruire des pertes de substances importantes sans soutien. Sinon, je l’ai trouvé un poil translucide, mais dans des limites parfaitement raisonnables. Faire une facette entière en composite s’avère très facile avec ce matériau qui révèle tout son potentiel dans cette situation particulière. Les capsules m’ont semblé en revanche moins pratiques : leur capacité est un peu réduite et leur buse assez large n’est pas des plus agréables. Sur les molaires, Cirus s’avère assez collant et difficile à mettre en forme au niveau des faces occlusales. Il accroche un peu à la spatule mais il faut l’avouer, pas plus que certains concurrents de marques renommées. Rien de rédhibitoire donc même si, de ce point de vue, il est clair qu’il ne se situe pas en tête du peloton. La finition s’effectue sans accroc à la fraise diamantée à grains fins. Il se polit plutôt bien et, une fois polymérisé, s’avère d’une dureté excellente. Étant donné l’éventail réduit d’opacités, je ne me suis pas amusé à faire de stratification, me contentant de traiter en monoteinte des cas basiques qui ont tous été parfaitement réussis. Un bon produit donc, sympathique et sans réel défaut, à essayer en toute confiance, et cela d’autant plus qu’il est entièrement fabriqué dans notre beau pays.