ÉQUIPE ET ESPACE
Consultante – Groupe Edmond Binhas
Dentaire, pour certains, c’est une vocation… Pour d’autres, la filière s’est imposée à eux et elle peut malgré tout devenir une véritable révélation ! C’est le cas d’Arnaud Jeu, qui vient tout récemment de transférer son activité dans une nouvelle structure après une première association. Il revient avec nous sur ses années d’exercice et ses choix depuis sa thèse en 2005.
Une âme de visionnaire, un brin d’audace, un tempérament dynamique qu’Arnaud Jeu explique en partie en souriant par son signe astrologique, Taureau… c’est ce qui peut caractériser le mieux ce jeune praticien installé dans le Nord-Pas-de-Calais. Sans compter des rencontres marquantes de personnes passionnées qui ont conditionné ses choix et son exercice actuel. Il en est une qu’il nous relate spontanément, à savoir l’intervention de Jean-Philippe Malet lors d’une séance de travaux pratiques d’endodontie en sixième année. Il avait conseillé à ses étudiants, pour leur future installation, de préférer l’achat d’un fauteuil d’occasion pour ne pas se priver d’un microscope opératoire. C’est exactement ce qu’Arnaud Jeu a fait et qu’il ne regrette aucunement. Tout comme son choix en 2009 d’investir dans le CEREC (Chairside Economical Restorations of Esthetic Ceramic), et ce malgré des avis divergents dans son entourage où certains le prenaient pour un « fou ». Les premières craintes du retour sur investissement ont été estompées dès la première année lorsqu’Arnaud Jeu a fait le calcul des pièces réalisées (inlays, facettes, couronnes) par rapport à ce qu’il aurait délégué à un laboratoire. Grâce aux différentes formations de son cursus et à ses nombreuses lectures, la mise en place de l’approche globale auprès des patients est une évidence pour lui. Mais cette technique a changé son exercice, notamment en lui permettant d’aller encore plus loin sur le regroupement d’actes et l’optimisation des temps morts liés à l’usinage des pièces. Et c’était sans compter sur tout le volet « communication » auprès des patients qui a été décuplé dans la nouvelle structure où une salle est réservée au CEREC. Le patient peut ainsi voir l’usinage en direct, assister à la réalisation de la pièce qui lui sera ensuite posée en bouche et s’éviter ainsi des anesthésies. La valeur ajoutée perçue pour le patient est énorme et l’image d’un cabinet moderne en découle. Aujourd’hui, Arnaud Jeu est donc un « céréciste » convaincu.
Dans son projet de transfert, alors qu’il cherchait un local de 200 m2, c’est une superficie de 400 m2 qu’une agence immobilière lui a proposée. Le saut fut franchi avec, à ce jour, 170 m2 aménagés qu’il partage avec son assistante clinique, Isabelle, qui travaille à ses côtés depuis 7 ans et Mélanie, responsable de l’accueil-secrétariat, qui vient de rejoindre l’équipe.
Les 230 m2 vacants seront les bienvenus pour un futur agrandissement. Ils pourront accueillir des confrères, pourquoi pas spécialisés dans des disciplines variées et complémentaires (endodontie, prophylaxie ou encore odontologie pédiatrique) de celle que pratique déjà Arnaud Jeu : la parodontologie depuis 2006 et l’implantologie depuis 2009. C’est bien là l’orientation qu’il souhaite donner à son exercice, tout en gardant une activité d’omnipratique. D’ailleurs, c’est la raison pour laquelle il a nommé sa structure « Espace dentaire ». En effet, au-delà du fait d’avoir de la place car il travaillait précédemment dans 70 m2, c’est le souhait d’un regroupement de compétences qui a guidé ce praticien dans son choix de local.
La couleur rouge ne manque pas de retenir l’attention dans la structure. En effet, c’est une couleur plutôt inhabituelle pour un cabinet dentaire. Aussi, lorsqu’on interroge Arnaud Jeu sur ce choix, il nous répond qu’il cherchait une couleur chaude, une couleur avec du « peps » et dynamique. Certes le vert, par exemple, aurait été plus dans les codes de la profession mais c’est bien une volonté délibérée de s’affranchir des codes et de faire quelque chose de différent qui a guidé ce praticien. Finalement, comme il nous le confie, le retour des patients est excellent, à l’instar de cette remarque qu’il nous rapporte : « Il fallait oser mais c’est superbe ! »
Autre élément primordial pour lui dans son projet a été le fait de s’entourer des bonnes compétences, que ce soit avec son architecte, avec qui il a fait beaucoup de visites de cabinets pour affiner ses plans et sa décoration tout en travaillant longuement sur les sens de circulation de sa future structure, ou avec une agence de communication pour mettre en place toute sa charte graphique, pour ne citer que ces deux exemples. Arnaud Jeu a vivement apprécié leur réactivité et leur professionnalisme : pas de place laissée à l’amateurisme ou au bricolage. L’investissement au départ est certes plus important mais les résultats sont plus probants. Après 1 mois d’exercice dans cette nouvelle structure, aucun gros problème n’est à relever et l’ergonomie longuement travaillée fait en sorte que le praticien nous confie être beaucoup moins fatigué qu’avant en fin de journée. Après avoir donc optimisé la structure et le plateau technique tout en développant les ressources humaines par un recrutement qui consolide l’équipe, aujourd’hui les projets continuent. L’équipe travaille maintenant sur l’amélioration de l’organisation et la vision globale du cabinet devenu entreprise.
Oser, c’est donc un dernier trait de caractère pour ce praticien qui ne peut que conseiller à ses confrères d’oser faire des investissements pour créer une patientèle à son image et se faire plaisir dans son exercice quotidien.
La couleur rouge, omniprésente dans le cabinet. Il s’agit d’un véritable fil conducteur que l’on retrouve dans toutes les pièces et qui s’accorde très bien avec le camaïeu de gris du sol et des huisseries.