PRESSE INTERNATIONALE
L’ESSENTIEL
La péri-implantite est définie comme une réaction inflammatoire des tissus entourant un implant fonctionnel, avec perte d’os support. Sa fréquence globale serait de 5 % à 8 %, avec 4 à 5 fois plus de cas chez les patients ayant une histoire de parodontite chronique. Pour améliorer le pronostic à long terme des implants, la santé parodontale devrait être rétablie avant le traitement implantaire. La muqueuse entourant un implant est semblable à la gencive qui entoure une dent en...
La péri-implantite est définie comme une réaction inflammatoire des tissus entourant un implant fonctionnel, avec perte d’os support. Sa fréquence globale serait de 5 % à 8 %, avec 4 à 5 fois plus de cas chez les patients ayant une histoire de parodontite chronique. Pour améliorer le pronostic à long terme des implants, la santé parodontale devrait être rétablie avant le traitement implantaire. La muqueuse entourant un implant est semblable à la gencive qui entoure une dent en ce qui concerne la fonction et la réponse de l’hôte à l’infection. Chez des patients partiellement édentés, le microbiote autour des implants ressemble de près à la microflore des dents résiduelles. Une augmentation de la profondeur des poches, souvent accompagnée d’un saignement et parfois d’une suppuration, est un indicateur d’une pathologie dans les tissus péri-implantaires. Dans les péri-implantites, la radiographie montre un défaut osseux en forme de soucoupe ou de gobelet autour d’un ou plusieurs implants. Des bilans réguliers et un traitement de soutien au long cours sont nécessaires dans de tels cas. Le patient doit être informé de la nécessité d’une hygiène orale efficace (particulièrement autour des implants) qui exige une bonne utilisation d’instruments accessoires comme les brossettes interdentaires par exemple. Les restaurations doivent être nettoyables. Une maintenance devrait être assurée avec des visites de contrôle régulières pour examen, réévaluation, diagnostic, motivation et traitement des sites infectés. La décontamination incomplète semble être un problème majeur en maintenance péri-implantaire. Le filetage de l’implant rend le détartrage difficile. Une « ré-ostéo-intégration » peut-être possible après des procédures appropriées de décontamination pour les surfaces implantaires sablées ou mordancées. Sans réponse positive au traitement, plutôt que de tenter de sauver un implant en échec, il serait préférable de le retirer et en placer un autre après cicatrisation. Une perte complète d’ostéo-intégration se traduirait par une mobilité soudainement accrue de l’implant. Selon une étude portant sur 9 patients, le traitement inclut un débridement mécanique, une irrigation de toutes les poches de 3 mm ou plus avec de la chlorhexidine à 0,5 % et un traitement systémique antimicrobien avec un agent efficace spécifique contre les anaérobies (ornidazole, 1 000 mg pendant 10 jours consécutifs). Après le traitement, le saignement diminue immédiatement.
L’acceptation croissante de la mise en place d’implants en tant qu’option de traitement signifie que de plus en plus de chirurgiens-dentistes devront assurer des soins et une maintenance à long terme de ces implants sensibles à des conditions de maladie qui peuvent conduire à leur dépose. Il existe une relation entre les conditions du parodonte et celles du péri-implant. Les tissus environnant les implants peuvent être sujets à des conditions inflammatoires semblables à la maladie parodontale et ainsi nécessiter une maintenance. Cet article, revue de la littérature, discute du contexte et de la cause des péri-implantites. Il traite aussi de la maintenance, des soins et du traitement de l’infection autour des implants ostéo-intégrés. Les lésions péri-implantaires peuvent se développer après plusieurs années. Les patients qui ont perdu leurs dents pour des raisons de maladie parodontale semblent courir plus de risques. La motivation du patient et l’hygiène orale sont primordiales. Bien que plusieurs stratégies de traitement anti-infectieux aient démontré des effets cliniques bénéfiques chez les humains (résolution de l’inflammation, réduction de la profondeur de sondage, gain d’os dans les défauts), la preuve est insuffisante pour soutenir un protocole de traitement spécifique.