Assistante modèle

L’Isodry est un système que l’on branche sur le tuyau d’aspiration chirurgical pour créer un champ opératoire étanche et travailler au sec sur les secteurs latéraux. L’ensemble est constitué d’un connecteur en deux parties sur lequel on adapte un embout de plastique à usage unique, transparent et souple. 5 tailles d’embouts sont disponibles : pédo, petit, medium, medium pour vestibule profond, large. Leur forme ressemble à celle d’un nœud papillon défait, avec un isthme d’un côté et une cale triangulaire de l’autre, sur laquelle les patients serrent les dents. Parfaitement symétrique, l’ensemble peut être placé à droite ou à gauche selon le secteur concerné. Son installation s’effectue en quelques secondes. La partie la plus large retient la langue, l’isthme se place entre les maxillaires au niveau postérieur du côté opposé, la languette terminale se glisse dans le vestibule, jusqu’aux premières molaires.

Un kit mains libres

L’embout est constitué de deux lames souples espacées de quelques millimètres et percées sur toute leur longueur de petits trous à distance du bord. Pour que le vide s’effectue, il faut que le rebord s’appuie sur le palais et le plancher de la bouche. Le patient doit donc bien serrer les mâchoires sur le cale-bouche. Ce dernier étant assez souple, il arrive qu’il l’écrase un peu trop et que l’ouverture de la cavité buccale devienne insuffisante. Autrement, le système fonctionne remarquablement bien, parfois de façon miraculeuse. La plupart des patients apprécient son confort car il ne blesse pas les tissus mous. Les fluides sont aspirés aussi bien du côté praticien que du côté opposé, ce qui fait qu’ils n’ont pratiquement jamais envie d’avaler leur salive. Un gros « plus » par rapport à la digue car il permet de garder les deux mains libres et de travailler seul, même si l’isolation s’effectue au-delà des dents et non au niveau du collet.

Quelques limitations

Très rapide et simple à installer, l’Isodry apporte un réel confort de travail et augmente singulièrement la productivité. Le gain de temps est significatif lorsqu’il y a plusieurs dents contiguës à traiter. Toutefois, il présente certaines limitations : son volume du côté intérieur est parfois gênant pour passer le contre-angle ou la turbine, notamment lors les manœuvres de finition à la fraise. L’ouverture buccale est quelquefois insuffisante au niveau des deuxièmes et troisièmes molaires. Enfin, la partie vestibulaire n’écarte pas beaucoup la joue et se révèle peu efficace pour les restaurations cervicales.

Malgré cela, les points positifs sont si nombreux que l’on peut sans crainte affirmer que l’Isodry représente un progrès significatif dans l’assistance au travail en bouche, avec des atouts quelquefois supérieurs à la digue.