Un CVIMAR de scellement en clicker, sur lequel on peut fixer des embouts mélangeurs. Une prise contrôlée et un retrait facile des excès : que demander de plus ?
Le Japonais GC est passé maître dans l’art de décliner le verre ionomère sous toutes ses formes. J’avais essayé il y a bien longtemps le premier FujiCEM, ciment verre ionomère modifié par adjonction de résine (CVIMAR) de type pâte-pâte en clicker, mais l’avais rapidement abandonné pour une seule raison : son odeur désagréable, rappelant, autant que je m’en souvienne, celle du fromage un peu fait. La société m’ayant proposé un pack de l’ultime version de ce produit, je l’ai testé et vraiment apprécié. Au point qu’il m’a semblé intéressant d’en faire part ici.
Son prédécesseur, le Fuji PLUS en poudre et liquide à spatuler à la main ou en capsules à vibrer, prend très vite et devient rapidement extrêmement dur. Il existe certes une version « EWT » à prise retardée. Mais cela ne fait que compliquer les choses puisqu’il faut disposer des deux versions selon que l’on envisage de sceller 1 ou 2 couronnes unitaires, ou plusieurs éléments dans la séance. Le retrait des excès est problématique car ce produit se fige brutalement sans passer par une phase plastique intermédiaire suffisamment longue.
Le clicker est une solution bien plus avantageuse : une pression sur le levier délivre une même quantité des deux pâtes, très onctueuses. Les variations de consistance sont impossibles, contrairement au mélange poudre-liquide. Avec ce système, plus besoin de vibreur ni de pistolet à capsule : le gain de place est évident et l’hygiène est plus facile à maintenir. Enfin, le dosage du volume nécessaire est aisé : alors que la capacité des capsules reste forcément limitée, il suffit de presser plusieurs fois le levier pour obtenir la quantité désirée.
Depuis peu, GC propose une version légèrement différente de ses cartouches : le système Automix permet de fixer dessus – avec quelques difficultés cependant, car leur enclenchement est un peu délicat – des embouts mélangeurs spécifiques. Le produit fini est obtenu d’une simple pression sur le levier. Cette solution est idéale pour charger plusieurs éléments à la suite, d’autant que la buse de l’embout est très fine.
Le ciment a une couleur blanc crème et possède une fluidité parfaite. Son film est très mince. Il semble lubrifier l’intrados des prothèses qui s’insèrent à fond sans la moindre résistance. Le temps de durcissement est modéré : on peut retirer les excès après 3 minutes en bouche. Même s’il ne faut pas trop lambiner, la courbe de prise n’a rien à voir avec celle du Fuji PLUS. La mauvaise odeur du premier FujiCEM a disparu – depuis longtemps d’après le fabricant, mais ça, je l’ignorais – et tout s’effectue avec un grand plaisir.
Un produit de scellement conventionnel idéal donc, pour une sécurité optimale et un confort pullman.
+
• Consistance très agréable
• Temps de prise confortable
• Excès faciles à éliminer
–
• Système Automix pour les prothèses plurales
• Système « propriétaire » nécessitant un équipement spécifique
• 268,10 € le coffret contenant 2 cartouches de 13,3 g (soit 7,2 ml) chacune + 44 embouts de mélange + 1 distributeur
• 215,10 € sans les embouts mélangeurs