Clinic n° 02 du 01/02/2012

 

PRESSE INTERNATIONALE

L’ESSENTIEL

Antoine VASSALLO  

Les facteurs les plus importants pour la rétention des prothèses amovibles complètes (PAC) sont une bonne adaptation de la base et un bon joint périphérique. Lors de la fabrication, la rétraction de polymérisation de la résine entraîne la formation d’espaces entre le palais et la base prothétique et des changements des contacts interocclusaux, résultant en une perte de rétention et un déséquilibre occlusal. Des nouveaux systèmes de polymérisation et de nouvelles résines ont...


Les facteurs les plus importants pour la rétention des prothèses amovibles complètes (PAC) sont une bonne adaptation de la base et un bon joint périphérique. Lors de la fabrication, la rétraction de polymérisation de la résine entraîne la formation d’espaces entre le palais et la base prothétique et des changements des contacts interocclusaux, résultant en une perte de rétention et un déséquilibre occlusal. Des nouveaux systèmes de polymérisation et de nouvelles résines ont été développés pour minimiser les distorsions. L’étude présente a pour objet d’évaluer la stabilité d’un nouveau polyméthacrylate de méthyle, FuturaGen (Schültz-Dental). Une résine plus usuelle, PalaXpress (Heraeus Kulzer) sert de contrôle. Trois techniques différentes de polymérisation sont testées.

Matériel et méthode

Six groupes de 10 bases en résine sans dents sont produits à partir de modèles d’un même maxillaire édenté en combinant, pour chacun, une des 2 résines (FuturaGen et PalaXpress) et une des 3 méthodes de polymérisation (système d’injection manuelle, système d’injection pneumatique et système de résine fluide). Toutes les mesures des espaces formés entre les bases et la voûte palatine sont prises, après polymérisation, après retrait et repositionnement, après polissage et après stockage dans l’eau pendant 1 à 3 semaines. Pour les mesures tridimensionnelles, 20 PAC identiques (10 pour chaque résine) sont fabriquées. Toutes leurs dents sont montées en contact avec une plaque en métal plane. La distance entre les molaires bilatérales et les variations des dimensions verticales sont déterminées.

Résultats et discussion

Les résultats indiquent que l’importance des béances des plaques bases sans dents avec le palais est dépendante du système de polymérisation mais pas du type de résine. La technique de la résine fluide produit les béances les plus petites par comparaison avec celles produites par les 2 techniques d’injection. Cette différence est significative immédiatement après polymérisation et repositionnement des bases mais devient négligeable après polissage autant qu’après l’immersion dans l’eau. Les résultats démontrent que celle-ci améliore significativement la précision d’adaptation des bases. Les béances postérieures des prothèses constatées dans cette étude sont en dessous de la valeur recommandée (0,04 mm) pour décider du creusement dans le modèle d’un joint palatin postérieur.

L’ESSENTIEL

Dans les limites de cette étude in vitro, les résultats indiquent qu’il n’y a pas de différences significatives entre les variations dimensionnelles des plaques bases dépourvues de dents et celles des prothèses amovibles complètes (PAC) quand la variable est le matériau résine. En effet, l’influence des différentes résines, FuturaGen et PalaXpress, semble mineure puisque les largeurs des espaces palatins postérieurs diffèrent significativement entre ces 2 résines seulement après la polymérisation des plaques bases nues mais pas durant leur traitement ultérieur. En revanche, la méthode de polymérisation influence significativement les variations dimensionnelles des bases puisque, après un séjour de 3 semaines dans l’eau, celles réalisées avec le système d’injection pneumatique montrent moins de distorsion que celles réalisées avec les systèmes de la résine fluide et de l’injection manuelle. Les joints postérieurs des PAC confirment ces résultats. Globalement, les plaques bases dépourvues de dents montrent des béances postérieures avec le palais significativement plus larges que celles des PAC. Les résultats montrent aussi qu’après saturation des bases par un séjour dans l’eau, la précision d’adaptation d’une PAC est meilleure que juste après polymérisation.