Jolis débuts

J’avais le souvenir, au début de mon exercice, de clamps capables de maintenir des cotons salivaires des deux côtés de l’arcade, sous de longues ailettes s’étendant sur plusieurs dents. Impossible d’en retrouver la trace. Aussi, lorsque j’ai découvert l’Hallerklammer importé par la société SD2, j’ai tout de suite voulu l’essayer.

Bien que de conception semblable, ce dispositif est assez original par rapport aux autres. L’exemplaire proposé s’installe non pas sur les molaires mais sur la première ou la deuxième prémolaire, avec les ailettes en direction distale. Elles présentent, à leur extrémité, deux branches repliées à angle droit pour maintenir des rouleaux de coton comme dans une petite cage. On peut également, si l’on se réfère aux images présentées sur le Web, y placer une canule de pompe à salive (http://www.otopront.de/dentalmedizintechnik/hallerklammer/anwendungsbeispiele.html).

Un coup à prendre

Le système est très facile à installer, que ce soit au maxillaire ou à la mandibule. J’ai toutefois remarqué qu’en raison de l’asymétrie des dents support, les deux bras du clamp se placent rarement à égale distance des arcades : l’un d’eux se trouve contre le procès alvéolaire, l’autre assez loin. Du coup, les rouleaux salivaires ne sont pas bien plaqués contre les gencives. Les branches verticales à l’extrémité des ailettes écartent légèrement les joues ou les lèvres, ce qui est très intéressant. Mais elles peuvent être gênantes, voire inconfortables pour le patient car elles ne forment pas un rebord continu et accrochent un peu la lèvre.

Les photos du site de la société allemande qui commercialise le système illustrent l’utilisation combinée de cotons dans les logements au-dessus des ailettes et en dessous. J’ai voulu tenter la chose et n’y suis parvenu qu’au prix d’efforts très pénibles. Une fois le clamp en place, il est presque impossible de glisser les rouleaux de coton sous les ailettes. Il faut donc les mettre en bouche dans un premier temps, comme on le fait traditionnellement, et fixer le clamp ensuite.

Efficace et utile

Grâce à cet amusant dispositif, j’ai pu en toute sécurité réussir des reprises de traitement canalaire sur des molaires totalement délabrées. Les résultats sont donc très positifs et encourageants. D’autres modèles seraient disponibles mais, pour l’heure, seul celui-ci semble commercialisé. Je pense qu’une forme moins agressive, avec des branches mieux étudiées, constituerait également une amélioration intéressante. Cet étonnant système est d’ores et déjà suffisamment opérationnel pour que l’on s’y intéresse de près. Eu égard aux services qu’il rend et à sa facilité de mise en place, c’est un investissement indéniablement utile au cabinet dentaire.