L’ÉVÉNEMENT
2012 ouvre des perspectives guère encourageantes, tant pour l’économie nationale que pour le secteur de la santé : triple A vacillant, budget de rigueur, croissance de l’ONDAM ramenée à 2,5 %… Dans ce contexte, qu’attendre de négociations conventionnelles si souvent repoussées ?
Le paradoxe est que, dans un scénario extrême, la « crise » pourrait, selon la CNSD, « venir au secours des soins conservateurs ». En entraînant une chute des actes...
2012 ouvre des perspectives guère encourageantes, tant pour l’économie nationale que pour le secteur de la santé : triple A vacillant, budget de rigueur, croissance de l’ONDAM ramenée à 2,5 %… Dans ce contexte, qu’attendre de négociations conventionnelles si souvent repoussées ?
Le paradoxe est que, dans un scénario extrême, la « crise » pourrait, selon la CNSD, « venir au secours des soins conservateurs ». En entraînant une chute des actes prothétiques, elle forcerait certains cabinets à fermer ou à sortir des contraintes de l’opposabilité et, dans tous les cas, elle limiterait l’accès aux soins : « Investir et repenser le système ou lâcher du lest, telle serait la seule alternative pour les gouvernants et les financeurs », analyse alors la Confédération.
Fort heureusement, s’annoncent en contrepartie quelques « belles éclaircies ».
Ainsi, le vote de la loi Fourcade a mis un terme à la question des honoraires des actes prothétiques qui, pendant plus de 2 ans, a occupé le devant de la scène, médiatique comme politique ! La CNSD entend d’ailleurs tourner définitivement la page à travers un « kit transparence » (cf. p. 8) qui, fidèle à la loi, permet de fournir toutes les informations nécessaires au patient (lieu de fabrication, traçabilité du dispositif). En attendant le devis conventionnel. Par ailleurs, le chirurgien-dentiste se trouve de nouveau conforté dans son rôle d’acteur de santé publique. Trois ans après avoir été impliqué dans la détection précoce des cancers buccaux, il est aujourd’hui invité à s’investir dans la lutte contre les addictions (drogue, tabac, alcool), à l’aide d’un site pédagogique créé à l’initiative de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie et de la Direction générale de la santé. Enfin, après des années de blocage, la profession a trouvé un accord sur le devenir du métier d’assistante dentaire. Et si la voie législative se trouve un temps bloquée par le Conseil constitutionnel, tous les acteurs agissent aujourd’hui de façon déterminée pour présenter le texte au plus vite devant les députés.
Accrochons-nous donc à cette détermination pour nous souhaiter la meilleure année possible !