Matrices MetaFix (Kerr)
NOUVEAUX PRODUITS
J’ai essayé
Enfin des matrices métalliques galbées qui s’installent sans aucun artifice et donnent simplement des points de contact très satisfaisants.
Cela fait très longtemps que j’ai abandonné les matrices circonférentielles pour mes obturations en composite. D’abord parce que depuis que je ne pose plus d’amalgame, j’ai mis mes Tofflemire au rancart, et ensuite parce que les autres bandes du même type nécessitent pour la plupart un dispositif de mise en place encombrant. De plus, elles sont généralement plates et reproduisent d’une manière très approximative les convexités des faces proximales. J’ai opté pour les matrices sectorielles, accompagnées de leurs anneaux écarteurs, indispensables pour obtenir des points de contact corrects. Ce genre de système n’est pourtant pas dépourvu d’inconvénients. L’installation des matrices n’est pas forcément aisée dans les secteurs postérieurs. Il faut employer des précelles, dont l’orientation des mors n’est pas très pratique. Quand aux anneaux, ils nécessitent des pinces souvent spéciales, même si celles à clamp conviennent le plus souvent. Par conséquent, il faut toujours sortir un attirail complet d’ustensiles divers, encombrants et volumineux, qui doivent évidemment subir ensuite toute la chaîne de stérilisation habituelle.
La société Kerr Hawe produit une quantité de matrices de formes diverses en plastique et en métal. Beaucoup d’entre elles nécessitent des dispositifs d’installation spécifiques, sauf les MetaFix proposées récemment. Ces matrices circonférentielles sont disponibles en métal ou en celluloïd. Ce sont les premières que j’ai testées, car le plastique est trop épais et pas assez malléable pour des résultats impeccables. Elles sont galbées sur tout leur pourtour, ce qui est un vrai progrès. La bande d’acier ne fait que 0,35 mm d’épaisseur, une norme habituelle dans ce type de production. Aucun outil n’est nécessaire pour les mettre en place. Elles se resserrent en comprimant un anneau latéral que l’on place du côté lingual ou palatin, mais qui peut être inversé si la situation clinique le permet ou l’exige.
Contrairement à la manipulation des matrices sectorielles, l’installation des MetaFix se fait avec les doigts. C’est un vrai régal d’enfiler cette bande autour des molaires car l’opération s’effectue avec une facilité sidérante. Les MetaFix existent en 3 tailles. Je n’ai essayé que les medium et les larges. Elles sont la plupart du temps assez grandes et il n’est pas toujours possible, même en serrant bien l’anneau, d’obtenir un sertissage complet au niveau coronaire. Cela n’est heureusement pas toujours nécessaire. Pourvu que le coin interdentaire – indispensable celui-là ! – soit bien placé, l’ensemble s’avère tout à fait efficace.
Le galbe du métal est situé de manière optimale. Tout au plus, dans certaines situations, faut-il pousser très légèrement la matrice contre la dent adjacente pour s’assurer de la qualité du point de contact. Car, fait réellement nouveau, ce fameux point de contact se révèle tout à fait satisfaisant, même en l’absence d’anneau écarteur.
Une petite languette, sur la partie opposée à l’anneau, permet de retirer la matrice en la séparant en deux parties. Cela est rarement nécessaire. Il suffit de la tirer dans l’axe de la dent, au besoin en enfilant une sonde dans le gros trou qu’elle présente près de l’anneau pour la sortir en la conservant quasi intacte. De là à la réutiliser après nettoyage et stérilisation, il n’y a qu’un pas. Cela reste possible si le galbe n’a pas été détruit. Sinon, c’est poubelle direct, sans regret tellement la satisfaction a été grande d’avoir accompli aussi simplement un travail de qualité.
+
• Installation sans aucun outil
• Mise en place et retrait très faciles
• Forme galbée idéale
• Bon point de contact même sans anneau écarteur
–
• Sertissage coronaire quelquefois imparfait
• 175 € le kit intro de 3 × 50 matrices petites, moyennes et larges.