Independence Day

On l’attendait depuis le premier jour, elle est enfin arrivée. C’est que si la VALO initiale, avec sa tête toute plate, ses 4 LED et son design raffiné, fut une vraie révélation lors de son lancement, son fil à la patte constituait tout de même un sérieux handicap. Hormis dans les cabinets d’orthodontie où cette lampe à polymériser filaire est parfaitement à l’aise, une lampe à LED doit aujourd’hui fonctionner sur batteries pour s’imposer chez les omnipraticiens.

La première VALO présentait un ensemble de qualités tip-top : corps en aluminium aéronautique anodisé noir ultrarésistant aux chocs, maniabilité hors pair avec ses LED logées à l’extrémité de la tête, concentration parfaite du rayon lumineux grâce à une lentille frontale de 10 mm de diamètre, puissance élevée (1 000, 1 400 et 3 200 mW/cm2), exposition programmable de 5 à 20 secondes par tranches de 5.

Polymérisation sans pareil

Tout en étant enfin autonome, la Cordless affiche exactement les mêmes caractéristiques. La plus importante d’entre elles est la présence de 4 LED, dont 3 de longueurs d’ondes différentes, couvrant le spectre de sensibilité de tous les matériaux photopolymérisables du marché. De fait, l’équipe du regretté Michel Degrange du laboratoire de biomatériaux de Paris Descartes a découvert que cette lampe durcissait significativement plus et mieux les composites, mêmes conventionnels, que les lampes à LED monochromatiques traditionnelles.

Certes, la VALO Cordless affiche de confortables rondeurs par rapport à l’étroite pièce à main filaire. Mais elle ne pèse que 170 g et son équilibre parfait ne pose aucun problème lors de l’utilisation en bouche. Grâce à sa tête plate, c’est un régal de travailler dans les secteurs postérieurs chez les enfants et chez les patients à l’ouverture de bouche réduite. De plus, elle est très peu éblouissante car la lentille est plaquée contre la surface à exposer, contrairement aux lampes à fibre optique. Le seul petit bémol que je noterais concerne la pression légèrement élevée qu’il faut appliquer sur le bouton déclencheur en caoutchouc noir.

Un outil de grand luxe

Le système fonctionne sur batteries rechargeables séparément. Il s’agit de deux accus cylindriques, non spécifiques de la marque et dont on peut trouver l’équivalent partout dans le commerce. En usage normal, l’autonomie de cette lampe ne dépasse pas une semaine. Comme le fabricant fournit deux jeux de piles, cela ne pose aucun problème à condition d’en avoir toujours un en charge. Sa qualité de fabrication exemplaire, avec notamment ses contacts électriques dorés à l’or fin pour éviter la corrosion, confirme le soin apporté à tous les détails de sa conception. Un bijou de haute technologie dont la robustesse et le niveau de finition justifient pleinement le prix : dans la fourchette haute pour ce type d’équipement.