La course en tête

La société suisse FKG n’en finit pas de décliner ses limes RaCe en nickel-titane sous une multitude de formes. Grâce à son expertise dans l’usinage des métaux, elle a pu concevoir des instruments rotatifs de seulement 10/100^e de mm à la pointe et à plusieurs conicités : 2 %, bien sûr, mais aussi 0,4 et 0,6.

Démarrage en douceur

Par prudence, beaucoup d’entre nous préfèrent démarrer leur mise en forme endodontique par une approche manuelle à l’aide de limes en acier. Tout au plus, peut-on utiliser un contre-angle alternatif qui facilite grandement le cathétérisme, sans augmenter considérablement les risques de fractures instrumentales ou de fausses routes. Le début de la préparation à l’aide d’une lime mécanisée en rotation continue s’avère plus risqué. Mais, dans les cas où les canaux sont particulièrement étroits et difficiles à localiser, les limes en acier se plient facilement et ne pénètrent souvent que de 1 ou 2 mm.

Passe-partout

La rigidité et l’élasticité du NiTi sont particulièrement efficaces pour amorcer cette exploration, et la pénétration de l’instrument en rotation s’effectue beaucoup plus facilement. Grâce à leur conicité augmentée et à leur finesse extrême à la pointe, les RaCe de conicité 4 et 6 % font merveille, en particulier pour s’introduire dans les sournois MV2, tapis au creux des molaires supérieures. Moins fragiles que les n° 15, qui existent aussi dans les mêmes conicités, ces limes, qui arrivent parfois à se détordre, se révèlent finalement plutôt résistantes, pourvu qu’on ne les réutilise pas de manière trop répétée. La qualité de la surface électropolie, les lames de coupe espacées mais très acérées en font un outil indispensable pour aborder les situations délicates dont elles permettent de s’extraire d’une manière quasi miraculeuse. Un must à inclure dans sa panoplie de petit endodontiste, que l’on soit expert ou simple amateur éclairé.