Esthétique et fonctionnel, le cabinet dentaire est un véritable lieu de vie. La plus grande rigueur dans la planification, la conception et la réalisation conditionne la réussite de votre projet.
La conception architecturale d’un cabinet dentaire doit se faire dans le respect des principes de posturologie, d’ergonomie, des règles d’hygiène et d’asepsie et des réglementations en vigueur.
Vous recherchez un outil de travail performant, adapté aux soins des patients et qui devra être aussi conçu pour préserver la santé du praticien et de son équipe.
La première étape de votre projet est l’élaboration d’un cahier des charges, personnel et précis, qui devra prendre en compte votre type d’exercice.
Une étude particulièrement soignée des trajets et une bonne connaissance des règles d’installation des dispositifs médicaux permettront d’optimiser un local existant et, surtout, d’écarter un local inadapté.
La construction de votre cabinet dentaire, considéré comme un établissement recevant du public, est soumise à un permis de construire. Il faudra respecter l’accessibilité pour les personnes handicapées.
Le cabinet se divise en une zone clinique et paraclinique, une zone administrative, d’accueil et de repos, et trois zones fonctionnelles :
• active (soins et salle de stérilisation) ;
• semi-active (accueil, panoramique, local technique) ;
• passive (bureau, salle d’attente).
Après avoir déterminé la surface disponible, il est important de maîtriser :
• les besoins du chirurgien-dentiste, de son équipe et des patients ;
• les différentes zones et pièces à placer de façon adjacente en priorité ;
• les espaces nécessaires aux différentes zones pour une utilisation optimale ;
• les tailles et emplacements des différents équipements et leurs règles d’installation ;
• les trajets (minimaux, non croisés et facilités) de l’équipe dentaire, des patients et des dispositifs médicaux (en particulier les plateaux préorganisés).
La salle de stérilisation, vitrée partiellement ou en totalité, est située à proximité des salles de soins et de préférence avec un accès direct pour les assistantes. Son ergonomie doit permettre un traitement des « dispositifs médicaux » en allant vers le plus propre (fig. 1). Elle est séparée en zones « sèche » et « humide ».
Dans la zone humide, l’intégration des bacs de prédésinfection, des réceptacles à déchets (DASRI, déchets d’activités de soins à risque infectieux) ainsi que des appareils destinés au lavage, rinçage et séchage (autolaveur, thermodésinfecteur, bac à ultrasons, cuve de séchage, évier) est à prévoir.
La zone sèche devra permettre l’emballage sous sachets, soudés, des dispositifs médicaux ainsi que leur stérilisation par autoclave et leur stockage.
– Guides ADF (http://www.adf.asso.fr/cfm/site/dossier/web.cfm?rubrique=49)
• Guide de la radiologie au cabinet dentaire, 2007.
• Procédures de stérilisation et d’hygiène environnementale, 2007.
• Guide d’installation des cabinets dentaires, 2006.
– Binhas E. S’installer, déménager, réaménager son cabinet dentaire. Rueil-Malmaison, Éditions CdP, 2007.
– Lanctuit X. La posture de travail efficace. Clinic, septembre 2011, p. 19.