L’ÉVÉNEMENT
L’horizon s’éclaircit en cette rentrée 2011. Le parasol rangé, la porte du cabinet peut réouvrir dans une atmosphère allégée. Car l’interminable feuilleton traitant du prix des prothèses et de l’information à donner au patient a pris fin le 13 juillet, lors du vote de la loi Fourcade. Avec le résultat positif que l’on connaît : désormais, les chirurgiens-dentistes n’ont pas à fournir à leur patient le prix d’achat des prothèses au laboratoire, comme...
L’horizon s’éclaircit en cette rentrée 2011. Le parasol rangé, la porte du cabinet peut réouvrir dans une atmosphère allégée. Car l’interminable feuilleton traitant du prix des prothèses et de l’information à donner au patient a pris fin le 13 juillet, lors du vote de la loi Fourcade. Avec le résultat positif que l’on connaît : désormais, les chirurgiens-dentistes n’ont pas à fournir à leur patient le prix d’achat des prothèses au laboratoire, comme l’imposait, mais sans pouvoir l’appliquer, la loi « Hôpital, patients, santé et territoires » votée il y a 2 ans. « Mission accomplie » se réjouit-on à la CNSD, sur le front depuis des mois pour faire valoir auprès des députés et des sénateurs l’intérêt des chirurgiens-dentistes unis sur ce point, ainsi que des patients. La profession, enfin déchargée de ce dossier qui a miné ses relations avec les institutions et les médias, devrait aborder plus sereinement les négociations conventionnelles prévues dès la rentrée. C’est en tout cas ce que prévoit le président de la CNSD, Roland L’Herron.
Cette rentrée ouvre aussi de nouvelles perspectives d’organisation au sein de l’équipe dentaire. Grâce encore à la loi Fourcade, les assistantes sont désormais inscrites au Code de la santé publique. Elles deviennent ainsi des professionnelles de santé. Par conséquent, la délégation de tâches devient possible. Le combat mené depuis près de dix ans par l’UJCD, rejoint par plusieurs instances de la profession dont l’Ordre et l’UFSBD, et récemment par la CNSD, pour promouvoir le rôle des plus proches collaboratrices des chirurgiens-dentistes, est aujourd’hui couronné de succès. C’est un grand pas en avant. Il n’évacue pas certaines appréhensions ; néanmoins la loi a prévu un cadre à l’évolution. Quelles que soient ses tâches, l’assistante reste sous la responsabilité et le contrôle du chirurgien-dentiste et, par ailleurs, la profession garde la maîtrise de sa formation.