Parfait équilibre

Après avoir essayé, il y a quelques mois, le composite universel N’Durance de chez Septodont, j’ai voulu voir ce que donnait la version flow. Avec les progrès de la dentisterie a minima, ce type de matériau trouve une place de plus en plus importante dans notre arsenal thérapeutique. Les petites cavités occlusales étroites et les obturations de défauts cervicaux sont ses domaines de prédilection. Et quand on utilise des matériaux de haute densité pour les travaux volumineux, il est avantageux de précéder leur application d’une mince couche de produit plus fluide pour combler les anfractuosités des cavités en évitant les bulles d’air. Comme son grand frère, le N’Durance Dimer Flow est élaboré à partir d’une matrice organique d’un genre nouveau. La molécule, tout en restant compatible avec les autres résines du commerce et notamment les adhésifs amélo-dentinaires habituels, présente une rétraction de prise limitée et un degré de conversion supérieur à celui de ses concurrents. Résultat, le produit fini offre une meilleure pérennité, avec des obturations censées rester plus étanches dans le temps.

Le N’Durance Dimer Flow est vendu en boîtes de 4 seringues de 1,2 ml soit 4 × 2 g de produit. Il contient 41 % de charges en volume contre 80 % pour la version universelle. Il existe en 9 teintes, dont une opaque universelle. Le A3 que j’ai essayé ici m’a véritablement enthousiasmé : sa consistance est, pour moi, idéale. Pas excessivement fluide ni trop pâteux, il s’insinue très bien dans les cavités les plus étroites et reste en place sans s’écouler avant la polymérisation. Je l’ai trouvé suffisamment opaque pour masquer les zones dentinaires sous-jacentes et assez translucide pour un rendu esthétique très convenable. Bien sûr, les propriétés chimiques annoncées par le fabricant se traduisent, sur le plan clinique, par rien d’immédiatement concret. Il faut donc, comme toujours, rester prudent à ce sujet et attendre l’épreuve du temps.