C’EST MON AVIS
Président de l’ADDE
Association des dépôts dentaires européens
L’Association des dépôts dentaires européens (ADDE) défend les intérêts de 960 distributeurs de produits et de matériels de dentisterie en Europe. Mais en réalité, indirectement, nous plaidons aussi en faveur des chirurgiens-dentistes au niveau européen.
Dans le domaine de l’hygiène par exemple, l’Europe souhaite traiter les cabinets dentaires comme des hôpitaux. Cela conduirait à des coûts prohibitifs pour les soins dans les cabinets.
L’Europe...
L’Association des dépôts dentaires européens (ADDE) défend les intérêts de 960 distributeurs de produits et de matériels de dentisterie en Europe. Mais en réalité, indirectement, nous plaidons aussi en faveur des chirurgiens-dentistes au niveau européen.
Dans le domaine de l’hygiène par exemple, l’Europe souhaite traiter les cabinets dentaires comme des hôpitaux. Cela conduirait à des coûts prohibitifs pour les soins dans les cabinets.
L’Europe voudrait aussi rendre obligatoire le codage des instruments pour la chirurgie. Si chaque instrument du cabinet dentaire devait être doté d’un code-barres individuel comme certains le préconisent, les coûts seraient énormes. Cette obligation est compréhensible en implantologie, elle est exagérée pour des interventions ordinaires. Après tout, les patients du chirurgien-dentiste ne sont pas malades !
Bien sûr, on peut se demander si cette approche ne bénéficie pas à certaines industries. Il s’agit dans ce cas de laboratoires très puissants comme Pfizer, GlaxoSmithKline et Novartis. Les normes et la législation européennes sont souvent fondées sur leurs recherches.
Le secteur dentaire n’est pas a priori concerné par ces débats. Nous essayons, avec la Fédération de l’industrie dentaire européenne (FIDE), d’être impliqués dans les réflexions dès le départ. Car si nous n’intervenons qu’au moment de la décision finale, c’est trop tard !
Un autre domaine dans lequel la défense de nos intérêts va tout à fait dans le même sens que celle des chirurgiens-dentistes est celui de la radiologie. Actuellement, un lobby de radiologues est en train de se créer au niveau européen. Il nous revient d’élaborer des arguments pour prouver tout le bénéfice, pour la santé et les finances des patients, du recours aux technologies 3D dans les cabinets dentaires. Nous montrons que cela facilite beaucoup le travail pour l’implantologie.
Avec la FIDE, nous avons présenté ces problèmes du secteur dentaire à la Commission de santé du Parlement européen à Bruxelles l’an dernier, à l’invitation du Dr Thomas Ulmer, un médecin allemand qui est aussi député européen. Nous avons aussi défendu cette année notre point de vue auprès de la Commission de la santé de l’Union européenne.
Notre message est clair : les normes strictes entraînent une hausse du coût des soins, ce qu’aucun gouvernement ne souhaite ! Or, il est très important de soigner la bouche des patients car beaucoup de problèmes de santé résultent d’une mauvaise santé bucco-dentaire. On peut avoir un problème de dos, d’estomac, de tête… D’où l’importance du secteur dentaire pour éviter que la Sécurité sociale ne finance par la suite des traitements beaucoup plus lourds.
Nous devons être bien conscients que 80 % des lois qui seront votées dans chaque pays sont élaborées dans les instances européennes. C’est donc à ce niveau qu’il faut agir, et cela bien en amont des décisions, car bien d’autres lobbies très puissants sont déjà sur place !
Pour plus d’informations sur l’ADDE : www.adde.info