Prophylaxie

Il y a deux ans, EMS déclinait partout le slogan « No pain. » Aujourd’hui, le fabricant suisse prend moins de risques et affiche une ambition plus mesurée : « Manage biofilm. » Ses combinés détartreurs-aéropolisseurs (⁶⁰) sont toujours aussi jolis et luxueux. Le traitement des surfaces radiculaires s’effectue grâce à une fine poudre de glycine, bien moins agressive que le bicarbonate, réservé aux régions supragingivales. Son dernier modèle de détartreur, le Piezon V-Class, reçoit un nouveau type d’insert avec un mandrin plus large à la base qui réduit les risques d’infiltration de débris au niveau de la zone de fixation et se visse plus rapidement sur la pièce à main.

Chez Sirona, l’imposant PerioScan (⁶¹) présenté il y a plusieurs années m’a semblé plus petit qu’avant. Simple effet d’optique : le capot, tout blanc, a modifié son aspect mais pas son volume. Ce détartreur piézoélectrique possède un très astucieux système d’assistance : en présence de tartre sous-gingival, le contact de l’insert déclenche une lumière bleue à l’extrémité de la pièce à main. Une fois le tartre complètement éliminé, la lumière devient verte. Magique n’est-ce pas ?

Dürr Dental propose une nouvelle version de son Vector (⁶²). Cet appareil de prophylaxie produit un mouvement vibratoire de faible amplitude. Associé à une pâte légèrement abrasive, le mouvement très doux de l’insert polit les racines de manière totalement indolore. Une seconde pièce à main plus classique permet d’agir plus efficacement au niveau des régions supragingivales. L’appareil, qui fonctionne grâce à une pédale sans fil, possède deux réservoirs, l’un pour la poudre, l’autre pour le liquide d’irrigation qui peut être de l’eau ou une solution antiseptique. Le look du nouveau Vector est moins original que celui de l’ancien, mais plus moderne, avec des lignes droites rigoureuses. Cet appareil existe également en version détartreur simple avec un seul réservoir et pièce à main conventionnelle.

Attiré par les jolies couleurs du stand LM, j’ai pu admirer les très belles curettes manuelles à manche de silicone, notamment la série ErgoAccess aux formes courbes si originales, et de nouveaux modèles aux extrémités travaillantes interchangeables. J’ai été surpris par la légèreté et le confort du détartreur ultrasonore, dont la pièce à main m’avait paru pourtant très large et volumineuse.

En ce qui concerne les aéropolisseurs, EMS a donné le ton depuis longtemps avec son Perio-Flow qui polit également les racines. Les embouts en forme de petit triangle sont souples et effilés pour s’insinuer plus facilement dans le sulcus. Mectron ne s’est pas donné tant de mal pour son combiné prophy-pério qui revendique aussi le polissage sous-gingival. L’aéropolisseur possède un embout unique. Seule change la poudre que l’on doit utiliser selon la région traitée. Acteon dévoile quant à lui un tout nouvel appareil, l’Air-N-Go (⁶³). Cet aéropolisseur se branche sur le cordon air-eau de la turbine. Un petit réservoir de poudre se fixe à l’arrière de la pièce à main, qui semble très bien équilibrée. Deux embouts sont disponibles, avec deux angulations différentes, ainsi qu’un troisième plus long et plat à son extrémité, pour effectuer, comme ses concurrents, le polissage sous-gingival. La poudre est ici encore de la glycine peu agressive.

Du côté des accessoires d’hygiène buccale, Oral B et Philips se taillent la part du lion. De longues files d’attente se forment devant leur stand. Incroyable comme, partout dans le monde, les gens sont prêts à perdre des heures pour se voir offrir une brosse à dents ou quelques tubes de dentifrice ! Chez Philips et sa branche Sonicare, un nouvel accessoire, sorte d’hydropulseur portatif, est mis en vedette. L’AirFloss (⁶⁴) saura-t-il être plus efficace qu’une bonne brossette interdentaire, comme celle de chez TePe (www.tepe. com), avec son nouveau manche ?