IDS 2011
INTRODUCTION
Si la plupart des fabricants proposent des lampes à LED unique dotées d’un spectre assez étroit, quelques grandes sociétés développent des dispositifs sophistiqués intégrant plusieurs ampoules de longueurs d’onde différentes.
Les lampes halogène ont pratiquement disparu au profit de celles à LED. On dénombre quantité de modèles, issus de tous les pays. Les Chinois, Taiwanais et Coréens du Sud sont de gros fournisseurs dans ce domaine. Leur production semble de bonne qualité, mais sans originalité par rapport à celle des « majors », beaucoup plus créatives mais également plus chères. Ainsi, peut-on voir chez Good Doctors (www.gooddrs.com) la Dr’s Light Clever, une quasi-copie de la Pen Cure 2000 (56) Morita, en forme de contre-angle. Cette dernière, entièrement démontable en trois parties, délivre une puissance de 2 000 mW/cm2. J’ignore si le modèle coréen est aussi performant mais les caractéristiques visibles sur le site la rendent plutôt séduisante. L’Italien Mectron propose sa très pratique Starlight Pro sous de nouvelles robes très colorées, tandis que le Danois CMS Dental abandonne la forme incroyable de sa précédente lampe pour une autre, plus rationnelle : la FlashMax P3 (57), qui délivre de 4 000 à 6 000 mW/cm2 (!), possède deux interrupteurs, l’un au-dessus, l’autre sous la tête. On choisira le plus pratique selon qu’on travaille au maxillaire ou à la mandibule (www.cmsdental.com).
En matière de lampes à polymériser, le nec plus ultra aujourd’hui consiste à associer plusieurs LED de longueurs d’onde différentes, de manière à couvrir un spectre plus étendu, correspondant à l’ensemble des photo-initiateurs que l’on trouve dans les divers matériaux photopolymérisables. On connaissait la Blue Phase d’Ivoclar Vivadent et la Valo de chez Ultradent, qui possèdent chacune quatre LED : de deux modèles différents pour la première et trois sur la seconde. Notre fabricant national Acteon propose un tout nouveau modèle, la Mini LED Scan Wave (58) fondée sur le même principe. Elle possède quatre diodes différentes, couvrant un spectre allant de 390 à 510 nm. Un programme d’exposition sophistiqué, consistant à ne faire fonctionner simultanément que deux ampoules sur quatre à chaque fois, mais balayant tout le spectre au final, permet de limiter la surchauffe et d’atteindre le degré de conversion optimal de tous les matériaux. Son débit atteint 1 500 mW/cm2. Un dispositif de visée laser, qui projette un cercle rouge sur la surface à insoler, permet de bien contrôler l’angle d’attaque et d’obtenir l’éclairement maximal. L’angle d’attaque, justement, est souvent négligé comme paramètre influençant la bonne polymérisation des matériaux. La société Ultradent le prouve avec son système MARC (59). Des volontaires sont invités à simuler, sur un fantôme, la polymérisation d’un composite antérieur ou postérieur. Deux capteurs installés l’un au niveau de la face vestibulaire d’une incisive, l’autre à celui de la face occlusale d’une molaire servent à mesurer la quantité de lumière reçue. On constate avec surprise que les valeurs peuvent varier significativement durant les 10 à 20 secondes que dure l’exposition. Pour quelle raison ? Parce bien souvent, les praticiens ne tiennent pas leur lampe correctement et se fatiguent. L’embout lumineux n’est plus convenablement dirigé et la quantité de lumière reçue par le composite diminue.
Aujourd’hui, les lampes à polymériser sont presque toutes à LED. Une grande partie d’entre elles sont produites en Asie, mais il existe des fabricants dans le monde entier. Le standard reste la lampe à ampoule unique, de puissance comprise entre 1 000 et 2 000 mW/cm2. Quelques grandes sociétés se démarquent avec des dispositifs plus sophistiqués, équipés de plusieurs LED de longueurs d’onde différentes. Les matériaux photopolymérisables actuels, qu’il s’agisse de colles, d’adhésifs ou de composites, ne contiennent pas tous les mêmes photo-initiateurs. Le spectre plus étendu de ces nouvelles lampes garantit un degré de conversion optimal quel que soit le produit utilisé.