IDS 2011
INTRODUCTION
L’implantologie n’est pas mon domaine d’expertise. Attisé par la curiosité, j’ai dirigé mon attention sur quelques stands seulement consacrés à cette discipline.
Les mini-implants sont à la mode. Généralement, ils sont faits d’une seule pièce, ce qui peut compliquer les réalisations prothétiques, notamment lorsqu’il s’agit de remplacer des incisives latérales absentes du fait d’une agénésie : l’angle d’insertion de l’implant dans l’os peut être très différent de l’axe des couronnes. Le Français Anthogyr a trouvé la solution : son système Axiom 2.8 (53) est en deux parties. Les moignons implantaires, qui sont solidarisés par impaction dans le col de l’implant, existent en différentes angulations pour satisfaire à toutes les exigences (www.anthogyr.com).
L’utilisation de PRF, c’est-à-dire de facteurs sanguins obtenus par centrifugation pour améliorer la cicatrisation ou se passer de membranes synthétiques, n’est pas l’apanage des sociétés occidentales. Un Chinois de Taiwan, Cosmo Tech, propose, sur un stand très épuré, de recourir à leurs services. À peine plus loin, chez le Coréen Neo Bio Tech on peut admirer une jeune femme portant un très joli costume traditionnel… mais également une publicité pour les CTi-mem (54), des membranes ajourées en titane qui se modèlent in situ (www.neobiotech.co.kr).
Bien qu’ayant vu son annonce dans les journaux locaux, j’ai cherché en vain le stand de la société Replicate. Elle a élaboré un concept qui m’a toujours intrigué : l’utilisation d’implants en titane, usinés à la forme exacte des racines à extraire et obtenus par scanner avant l’intervention (www.replicatetooth.com)
Pour finir, j’ai découvert une petite société française spécialisée dans un domaine très particulier : l’enseignement de l’implantologie par simulation informatique. VirTeaSy (55), implantée à Laval, a adapté les instruments de réalité virtuelle à l’apprentissage de l’implantologie. Plus besoin de crâne ni de tête humaine ou animale : il suffit pour cela de chausser des lunettes spéciales grâce auxquelles on peut voir une image simplifiée de la bouche et de l’arcade dentaire comme si l’on pratiquait soi-même l’intervention. Un drôle d’outil en plastique tenu à la main se matérialise sous la forme d’un contre-angle muni de son foret. Une fois ses marques prises, les gestes que l’on fait sont intégralement simulés à l’écran. La position du chirurgien-dentiste et celle du patient ne sont, pour l’heure, pas des plus ergonomiques. Mais les résultats s’avèrent encourageants et le système, que j’ai personnellement testé durant plusieurs minutes, m’a semblé très pédagogique (www.didhaptic.com).