IDS 2011
INTRODUCTION
Détecter les caries par diverses méthodes high-tech semble être un bon moyen de motiver ses patients. La désinfection des lésions carieuses, des poches parodontales ou des canaux radiculaires fait appel à l’ozone ou à des solutions photoactivables in situ.
Cette année, le stand Orange Dental, une société allemande spécialisée dans les produits high-tech (www.orange dental.de), tient la vedette. Il faut dire que ses hôtesses, en combinaison moulante orange flashy se voient de loin ! Les Germains semblent friands de ces appareils de détection des caries et autre systèmes de décontamination des surfaces. Une maquette grand format du CarieScan (15) est exposée sur le stand. Je suis attentivement les explications du démonstrateur. L’appareil, d’origine britannique, s’utilise comme un localisateur d’apex : il faut placer une électrode labiale en bouche et l’extrémité du dispositif, à usage unique, balaye la surface dentaire à analyser. Une fois l’étalonnage effectué, le panneau de contrôle affiche des valeurs. Il ne reste plus qu’à les comparer à une échelle préétablie pour savoir si la zone en question est réellement déminéralisée ou pas (http://ca.cariescan.com/).
Chez KaVo, un nouvel appareil voit le jour : le Diagnocam (16 et 17) ressemble à une grosse pièce à main, terminée par deux doigts qui enserrent la dent à étudier. À leur extrémité se trouve une petite lampe. Lorsqu’on l’actionne, la couronne s’illumine et son image apparaît, en niveaux de gris sur l’écran de l’ordinateur. Il s’agit en fait d’un dispositif de transillumination hypersophistiqué qui permet de déterminer les zones à traiter ou à laisser telles quelles.
Les caméras à lumière spécifique sont toujours d’actualité. Je les ai évoquées dans le chapitre sur l’imagerie : Acteon avec sa Soprolife, Kodak Carestream avec sa CS 1600, mais aussi Dürr Dental et sa VistaProof Plug & Go.
Du côté des dispositifs de désinfection, j’ai découvert deux systèmes générateurs d’ozone. Le HealOzone (18) abandonné par KaVo a été repris, sous une forme plus compacte, par une autre société. Le modèle X4 qu’elle nous propose est un boîtier de la taille d’un détartreur à ultrasons, équipé à l’arrière d’une bombe de gaz. Le système dispose d’une élégante pièce à main en forme de contre-angle (www.healozone.de).
L’allemand Ozonytron (19) n’expose pas moins de cinq générateurs d’ozone, extérieurement à peu près semblables mais dotés de fonctions plus ou moins complexes. Le plus élaboré permet la désinfection des caries, des canaux radiculaires et même d’une arcade entière au moyen d’une sorte de gouttière en caoutchouc (www.ozonytron.com).
Une autre méthode de désinfection a fait son apparition il y a une petite dizaine d’années : elle fait appel à un générateur de lumière qui active une solution oxydante placée dans la zone à traiter. Le Danois CMS Dental, très investi dans cette voie, propose le FotoScan 630 (20), un générateur équipé d’une fine pointe qui s’illumine en rouge, au bout d’une lampe de même forme que celle à LED de la marque. Plusieurs produits sont disponibles, sous forme de gels plus ou moins visqueux, en fonction des régions à traiter : poches parodontales, canal radiculaire ou simple carie (www. cmsdental.com)
Plusieurs méthodes de détection des caries voient le jour : évaluation de la conductivité électrique des dents, transillumination assistée par ordinateur ou lumières particulières qui éclairent spécifiquement les zones hypominéralisées. La désinfection à l’ozone continue sa percée. Ses champs d’action vont du traitement des surfaces cariées à celle de l’intérieur des canaux, et même d’une arcade entière. La photoactivation d’une solution antiseptique in situ a également ses promoteurs pour traiter les poches parodontales ou les canaux radiculaires.