Clinic n° 06 du 01/06/2011

 

PRÉVENTION PRÉCOCE

ACTUALITÉ

Se rendre chez le chirurgien-dentiste dès l’âge de 6 mois ? L’idée surprend certains praticiens. Quant aux parents, ils ne pensent bien souvent à prendre rendez-vous qu’à l’arrivée des dents définitives de leur enfant. Dans le meilleur des cas. Et pourtant, la prévention commence au berceau. Prévadiès et la CNSD des départements des Côtes-d’Armor, d’Ille-et-Vilaine et de Meurthe-et-Moselle ont expérimenté pendant 4 ans les visites à 6 mois, 2 ans et 3 ans. À...


Se rendre chez le chirurgien-dentiste dès l’âge de 6 mois ? L’idée surprend certains praticiens. Quant aux parents, ils ne pensent bien souvent à prendre rendez-vous qu’à l’arrivée des dents définitives de leur enfant. Dans le meilleur des cas. Et pourtant, la prévention commence au berceau. Prévadiès et la CNSD des départements des Côtes-d’Armor, d’Ille-et-Vilaine et de Meurthe-et-Moselle ont expérimenté pendant 4 ans les visites à 6 mois, 2 ans et 3 ans. À chaque visite des 6 000 enfants qui ont participé à l’expérimentation, le chirurgien-dentiste devait remplir un questionnaire complet, élaboré avec l’UFSBD, qui a permis de faire une synthèse épidémiologique. Cette opération jugée concluante est aujourd’hui lancée sur le plan national sous le nom « Objectif zéro carie ». Un accord signé entre la CNSD et la mutuelle Prévadiès peut concerner tout chirurgien-dentiste soignant des clients de la mutuelle (2 millions d’adhérents). Les examens sont gratuits pour l’adhérent à la mutuelle. Xavier Deltombe, qui est à l’origine de cette opération dans son département, en relève les deux points forts : « une rémunération enfin juste », qui s’élève à 60 € par consultation (loin de celle du BBD à 25 €), « et un suivi épidémiologique du travail réalisé ».

Dans chaque département, les chirurgiens-dentistes inscrits à l’Ordre recevront une invitation de Prévadiès pour participer à une soirée d’information et de sensibilisation à la santé bucco-dentaire à l’égard des tout-petits.

Cette action vise non seulement à améliorer la santé bucco-dentaire des petits mais aussi et surtout à sensibiliser les parents à l’hygiène bucco-dentaire des enfants, avant même la première visite proposée et remboursée par l’Assurance maladie à 6 ans.

Pour la profession, c’est aussi « une façon d’anticiper un peu sur l’avenir », explique Xavier Deltombe en faisant référence aux négociations conventionnelles désormais prévues à trois avec l’UNOCAM (union nationale des organismes d’assurance maladie complémentaires).