L’ÉVÉNEMENT
Il y aura un avant et un après-Mediator, affirmait le ministre de la Santé en lançant les Assises du médicament au mois de février. Les nombreux chantiers ouverts par différents groupes de travail laissent, de fait, prévoir des évolutions dans le système de sécurité sanitaire des produits de santé qui a été gravement mis en cause ces derniers mois.
Comment améliorer l’octroi de l’autorisation de mise sur le marché (AMM) ? Comment mieux déterminer le service...
Il y aura un avant et un après-Mediator, affirmait le ministre de la Santé en lançant les Assises du médicament au mois de février. Les nombreux chantiers ouverts par différents groupes de travail laissent, de fait, prévoir des évolutions dans le système de sécurité sanitaire des produits de santé qui a été gravement mis en cause ces derniers mois.
Comment améliorer l’octroi de l’autorisation de mise sur le marché (AMM) ? Comment mieux déterminer le service médical rendu ? Comment renforcer le système de surveillance des médicaments et améliorer le signalement des effets indésirables ? Comment encadrer les prescriptions hors AMM ? Comment mettre en place, auprès des professionnels de santé et du grand public, une information sur les produits de santé indépendante et transparente ? Selon quelles modalités diffuser des informations sur les produits de santé par les visiteurs médicaux, ainsi que lors de la formation initiale et de la formation continue ? Comment optimiser la gouvernance et clarifier les missions des organismes intervenant dans les produits de santé ? Comment renforcer le contrôle et l’évaluation des dispositifs médicaux ?
L’enjeu de toutes ces réflexions est aujourd’hui d’empêcher que se développe un nouveau scandale sanitaire et de restaurer la confiance. Les différentes commissions rendront leurs conclusions et leurs propositions dans les prochains jours. Elles serviront de fondement à un projet de loi dès cette année.
Mais déjà, on peut penser que les professionnels de santé seront amenés à s’impliquer beaucoup plus dans la sécurité sanitaire. Didier Tabuteau, conseiller d’État, qui est à l’origine de la création de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) aujourd’hui dans la tourmente, va jusqu’à plaider pour que la vigilance et l’épidémiologie deviennent des missions naturelles de tous les professionnels de santé et rémunérées comme telles. Un autre point sera plus difficile à trancher, celui de la place des laboratoires dans le financement de la formation continue !