J’t’aime bien Lili

On connaissait Elsodent pour ses excellents matériaux à empreinte, ciments provisoires, composites et résines bis-acryl. Notre quasi unique fabricant national passe aujourd’hui à la vitesse supérieure en proposant une toute nouvelle lampe à polymériser. Au dernier IDS, j’ai vu des dizaines de lampes à LED, venant de tous les coins du monde. Aucune ne ressemblait à la Light Lite. Jugez plutôt : un corps tout fin, une tête interchangeable avec son ampoule cachée à l’extrémité, un déclencheur à effleurement, le tout ne mesurant que 20  cm de long pour seulement 55 g. Quand d’autres proposent une surenchère de programmes, puissances, longueurs d’ondes diverses sans se préoccuper plus que cela de la forme ni du poids de leur engin, notre compatriote, lui, s’avère résolument « ergo-conscient » ! La pièce à main se recharge verticalement sur son socle blanc. Elle est entièrement revêtue de plastique. La charge s’effectuant par induction, donc sans contact métallique, le nettoyage à la lingette ne provoque aucune corrosion. Bien qu’elle soit très petite, sa prise en main est tout à fait satisfaisante puisqu’on la tient comme un stylo. La tête, grise, présente une surface plate légèrement oblique par rapport à l’axe du manche pour une meilleure approche des surfaces à insoler. La mise en marche ne nécessite qu’un simple effleurement de l’interrupteur à l’avant du manche. Cette spécificité se révèle extrêmement intéressante car il suffit de la serrer un peu fort entre le pouce et l’index, une fois qu’on a trouvé ses points d’appui, pour déclencher la lumière. En revanche, la lampe s’allume parfois toute seule, pour peu qu’on ne fasse pas trop attention lorsqu’on la saisit, ce qui peut être agaçant.

Plusieurs têtes différentes sont disponibles, qui déterminent la taille de la surface exposée – 9 ou 3 mm, et le programme : « ramp curing » de 10 secondes à puissance modérée (650 mW/cm²) puis 10 secondes à pleine puissance (1 300 mW/cm²) pour la première, pleine puissance durant 5 secondes pour la seconde. L’exposition progressive présente deux avantages. Plusieurs études ont montré qu’une pleine puissance appliquée d’emblée peut entraîner des tensions brutales dans le composite, responsables de craquelures internes ou d’un arrachement des parois d’émail. Une montée en puissance plus lente limite ce stress et assure une prise plus homogène du matériau. L’autre avantage, c’est qu’elle permet de mieux contrôler le placement de l’embout sans être gêné par la lumière, vive au départ, même si l’on ne porte pas de lunettes de protection.

Sur le plan clinique, la Lite Light se révèle extrêmement agréable. Il ne reste plus qu’à confirmer cette excellente impression par des tests en laboratoire.