Droit dans ses bottes

La société française Elsodent a beaucoup investi pour mettre au point ce nouveau composite universel, caractérisé par la présence d’une matrice organique totalement nouvelle. L’objectif était de réduire au minimum la contraction de prise. Pour cela, le traditionnel Bis-GMA a été remplacé par une molécule moins visqueuse, qui dispense d’utiliser les fluidifiants toxiques habituels que sont le TEGDMA, l’HEMA ou le bisphénol A. Elsodent fait donc d’une pierre deux coups en proposant un produit assurant une meilleure pérennité des obturations et un respect optimal de la santé pulpaire.

Ce matériau nanohybride uni-versel est disponible en seringues à vis de 3 g ou en capsules de 0,25 g pour pistolet à composite. La version en seringue ne m’avait pas totalement séduit en raison de sa grande fermeté. Vous connaissez ma préférence pour les capsules, bien plus pratiques à utiliser pour les obturations postérieures, domaine de prédilection du Must. Il se révèle plus agréable sous cette forme, mais l’extrusion est encore un peu inconfortable surtout au début. L’application d’une goutte de composite fluide, tel que le Must flow à la viscosité parfaite, facilite grandement l’accroche de la première couche dans le fond de la cavité. Il faut, dans ce cas, copolymériser les deux matériaux pour un résultat optimal. Le reste de l’obturation s’effectue ensuite sans difficulté. Relativement compact, le Must est excellent dans les cavités proximales où il faut bien plaquer la matrice contre la dent adjacente. Il ne colle pas à la spatule, mais sa consistance complique parfois la sculpture occlusale. Qu’importe ! Une fois polymérisé, il se laisse travailler sans problème à la fraise, à finir sur contre-angle bague rouge, pour un rendu final sans critique.