Clinic n° 04 du 01/04/2011

 

ÉQUIPEMENT

GÉRER

ORGANISATION

Catherine Bigot  

Équipement principal du chirurgien-dentiste, l’unit dentaire fixe représente aussi l’un des plus lourds investissements du cabinet. La location et le leasing sont deux options à étudier.

Quels types de contrats ?

Le leasing, ou crédit-bail, est une technique contractuelle de financement qui permet au chirurgien-dentiste d’utiliser son unit en échange de loyers pour une durée déterminée. Au terme de la location, le chirurgien-dentiste peut choisir (ou non) de se rendre propriétaire de l’unit en levant l’option d’achat. Le contrat prévoit la durée de la location (de 3 à 7 ans), le montant des loyers, leur périodicité (mensuelle ou annuelle), et la valeur de rachat en fin de contrat (généralement établie entre 1 et 5 % de la valeur initiale du fauteuil).

La location simple (sans option d’achat), si elle fait elle aussi l’objet d’un contrat, ne permet pas en revanche d’acquérir l’unit au final. Elle s’étale sur 3 ans. À l’issue de la troisième année, le chirurgien-dentiste a la possibilité soit de faire remplacer son fauteuil par un neuf (à nouveau loué pour une période de 3 ans), soit de le faire reprendre par le loueur.

Pour quels équipements ?

Tous les unit dentaires peuvent en principe faire l’objet d’un leasing. Si les fabricants ne proposent pas systématiquement la souscription d’un leasing auprès d’une société de financement présélectionnée, il est toujours possible de s’adresser directement à un organisme de crédit-bail (du type CMV Médiforce) qui achètera le fauteuil choisi par le chirurgien-dentiste pour son compte.

En location simple, seul le fauteuil Serenity One (proposé par la société Serenity Dentaire et fabriqué au Brésil) est actuellement disponible sur le marché français. Il est proposé en 3 versions : transthoracique, fils pendants ou kart.

Quels avantages en regard de l’achat ?

Sur le plan fiscal, les loyers sont entièrement déductibles du résultat du cabinet. La location simple permet en outre de maîtriser totalement le coût du fauteuil puisque tous les coûts d’entretien et de réparation sont inclus. Elle permet aussi au praticien d’avoir un fauteuil toujours en état de fonctionnement et neuf d’aspect puisque renouvelé tous les 3 ans. C’est la formule sans surprise par excellence. En tout état de cause, le praticien ne devra pas seulement mettre dans la balance les seuls intérêts financiers d’une formule plutôt qu’une autre, mais aussi penser aux avantages en matière de confort pour son activité.

Quel coût ?

Le coût d’un leasing dépend essentiellement du type d’unit (de 10 000 à 40 000 €) et de la durée de location (de 3 à 7 ans) choisis. À cette charge principale viendront aussi s’ajouter des frais d’assurance et de dossier, et éventuellement des charges d’entretien et de réparation si la maintenance n’est pas incluse dans le contrat.

Quant à la location simple, Serenity Dentaire propose aujourd’hui un équipement standard à 450 € par mois sur 36 mois, incluant l’installation/mise en service, l’entretien, l’assistance téléphonique et le dépannage sous 24 h.

À quoi faut-il faire attention ?

Dans l’hypothèse de la location avec option d’achat, il conviendra d’étudier particulièrement les questions d’assurance, qu’elles concernent le souscripteur (décès-maladie-invalidité) ou le matériel. Et de demander si, en cas de passage en société ou de cessation d’activité, le contrat de location ou de crédit-bail peut être cédé et dans quelles conditions. Dans tous les cas, il est vivement conseillé de lire attentivement les conditions de résiliation.