L’ÉVÉNEMENT
Nora Berra, secrétaire d’État à la Santé, a ouvert officiellement le 4 mars dernier l’année des patients et de leurs droits. Parce que « les Français aspirent à une prise en charge de qualité », respectueuse de leur intégrité et de leur singularité, qui incite à une réflexion sur les facteurs de bientraitance. Et puis parce que les citoyens sont, beaucoup plus que par le passé, impliqués dans la gestion de leur propre santé. Des mutations qui sont à...
Nora Berra, secrétaire d’État à la Santé, a ouvert officiellement le 4 mars dernier l’année des patients et de leurs droits. Parce que « les Français aspirent à une prise en charge de qualité », respectueuse de leur intégrité et de leur singularité, qui incite à une réflexion sur les facteurs de bientraitance. Et puis parce que les citoyens sont, beaucoup plus que par le passé, impliqués dans la gestion de leur propre santé. Des mutations qui sont à « intégrer » et à « anticiper ». La loi du 4 mars 2002 avait donné la direction en reconnaissant le droit d’accès au dossier médical, à l’information du patient et à son consentement. D’autres lois ont complété ces dispositions. En particulier la loi hôpital, patients, santé et territoires (HPST) qui a renforcé la place des représentants des patients dans le système de santé. Et pourtant, un récent sondage BVA montre que les droits des usagers du système de santé restent méconnus : 70 % des patients n’ont pas le sentiment de savoir quels sont leurs droits concernant notamment les modalités d’accès au dossier médical, l’accès à l’information, le consentement…
Aussi, trois rapports sur le bureau de Nora Berra – « Faire vivre le droit des patients », « La bientraitance à l’hôpital » et « Les nouvelles attentes du citoyen acteur de santé » – proposent un grand nombre de pistes d’actions concrètes pour améliorer les droits des patients sur le terrain.
Dans les évolutions à venir, il ne faudra pourtant pas oublier les professionnels de santé. Car un autre sondage TNS Sofres diffusé le 4 mars montre que s’ils se déclarent favorables à la formalisation et à la mise en avant du droit des patients, ils émettent toutefois une certaine réserve. Ils craignent une dégradation de la relation avec les patients et une remise en cause progressive de leur statut et de l’expertise du soignant.