Clinic n° 04 du 01/04/2011

 

CONCEPT

ACTUALITÉ

Gérer un centre dentaire comme une compagnie ­aérienne low cost : c’est le pari de Patrice de Poncins, ex-­commercial de la ganterie puis de matériel dentaire. L’émission Capital sur M6 le 23 janvier dernier décorti­quait l’organisation « digne d’un supermarché » du Centre dentaire du Moulin à Bondy qu’il a monté il y a 18 mois.

La recette de cette structure : 6 cabinets dentaires chapeautés par une directrice qui gère les plannings...


Gérer un centre dentaire comme une compagnie ­aérienne low cost : c’est le pari de Patrice de Poncins, ex-­commercial de la ganterie puis de matériel dentaire. L’émission Capital sur M6 le 23 janvier dernier décorti­quait l’organisation « digne d’un supermarché » du Centre dentaire du Moulin à Bondy qu’il a monté il y a 18 mois.

La recette de cette structure : 6 cabinets dentaires chapeautés par une directrice qui gère les plannings serrés des chirurgiens-dentistes salariés à 5 000 euros par mois, un équipement neuf de 1 million d’euros fonctionnant avec un contrat de service après-vente gratuit grâce auquel le matériel, vérifié chaque semaine, ne doit jamais tomber en panne et, en produits d’appel, des prothèses fabriquées au Maroc pour 70 euros et posées pour 375 euros, ainsi que la pratique systématique du tiers payant. Les cibles de ce centre dit « associatif » sont décrites dans un rapport confidentiel que s’est procuré M6 : «  Les clients négligés mais solvables bénéficiaires de la CMU » et les classes moyennes dont le potentiel de prestations à réaliser en bouche est évalué à 2 500 euros. Le fondateur, rémunéré 8 000 euros par mois, réfute toute course au profit pour son modèle qui affiche un excédent d’exploitation de 3 %. Son seul objectif exprimé : « Pérenniser l’activité et ouvrir de nouveaux centres ! »