L’ÉVÉNEMENT
Le ministre de la Santé a affiché sa détermination sur les dossiers sensibles en 2011, lors de ses vœux à la presse. Le drame du Mediator, qui appelle des mesures « radicales, fortes et rapides » pour redonner confiance dans toute la chaîne sanitaire, a sans surprise été longuement évoqué. Car tout l’édifice de surveillance du médicament est remis en question : le fonctionnement du système de pharmacovigilance, de l’Agence française de sécurité sanitaire des...
Le ministre de la Santé a affiché sa détermination sur les dossiers sensibles en 2011, lors de ses vœux à la presse. Le drame du Mediator, qui appelle des mesures « radicales, fortes et rapides » pour redonner confiance dans toute la chaîne sanitaire, a sans surprise été longuement évoqué. Car tout l’édifice de surveillance du médicament est remis en question : le fonctionnement du système de pharmacovigilance, de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), du système d’alerte et des procédures d’autorisation de mise sur le marché et de retrait… Autre grand chantier du ministre, la réforme de la médecine de proximité. Il a abondamment été question des médecins, de leur démographie, de la nécessité de mesures simples et rapides pour leur redonner du « temps médical »…
Il a aussi été question des chirurgiens-dentistes sur un sujet précis. Au détour d’une phrase, on apprenait que Xavier Bertrand avait « quelques idées » pour faire avancer le dossier de « la permanence des soins dentaires ». À l’Ordre, Christian Couzinou s’étonne que le ministre veuille « changer quelque chose qui marche ». Il rappelle que le dispositif de garde géré par la profession au niveau départemental permet de s’adapter aux spécificités locales. À la CNSD au contraire, Roland L’Herron, qui conjointement avec l’UJCD a obtenu la participation de deux chirurgiens-dentistes au Codamups (Comité de l’aide médicale urgente, de la permanence des soins et des transports sanitaires – décret du 13/7/10), plaide pour une organisation non plus « à l’amiable » comme aujourd’hui, mais plus « officielle » avec une régulation par le 15 et la rémunération des astreintes. Xavier Bertrand serait dans cette idée. Mais est-ce bien la priorité aujourd’hui ? La profession demande la suppression de l’article 57 sur l’information sur les devis prothétiques et l’ouverture de négociations conventionnelles sur de bonnes bases.