Clinic n° 02 du 01/02/2011

 

L’ÉVÉNEMENT

Anne-Chantal de Divonne  

Les jeux sont faits. La proclamation des résultats des élections aux Unions régionales, le 23 décembre, a mis fin au suspens. La CNSD confirme ainsi sa position de premier syndicat dentaire, avec plus de la moitié des suffrages (51,1 %). Elle est, de plus, majoritaire dans toutes les régions… exception faite néanmoins de la Corse et des deux « gros creusets » que sont l’Île-de-France et la région PACA. Autre constat majeur, un vote protestataire s’est manifesté à...


Les jeux sont faits. La proclamation des résultats des élections aux Unions régionales, le 23 décembre, a mis fin au suspens. La CNSD confirme ainsi sa position de premier syndicat dentaire, avec plus de la moitié des suffrages (51,1 %). Elle est, de plus, majoritaire dans toutes les régions… exception faite néanmoins de la Corse et des deux « gros creusets » que sont l’Île-de-France et la région PACA. Autre constat majeur, un vote protestataire s’est manifesté à travers le bon score réalisé par la FSDL. Avec ses 30,3 %, la Fédération, qui a su constituer des listes dans toutes les régions sauf en Limousin, devient la deuxième force de représentation professionnelle. En revanche, l’UJCD fait pâle figure : 18,6 % ! À l’évidence, sa ligne politique n’a pas été bien perçue par la profession. Et le malaise est patent au sein même du syndicat : tout début janvier, des dissensions, apparues lors du dernier conseil d’administration, ont même conduit Jean-Marc Preynat, son leader depuis 2006, à donner sa démission…

Mais un autre enseignement de ce scrutin est la faible participation enregistrée par une profession « historiquement très syndiquée ». Le taux d’abstention, qui avoisine les 55 %, est comparable à celui enregistré chez les médecins, par ailleurs beaucoup moins syndiqués. En outre, les syndicats signataires n’ont pas fait le plein de leurs « forces vives ». La CNSD, qui revendique 15 000 adhérents, ne recueille que 8 550 voix, tandis que sur 5 000 adhérents, l’UJCD avoisine les 3 100 suffrages. On pourra toujours évoquer le fait que ces élections sont les premières du genre, que les praticiens n’ont pas bien compris leur intérêt, ou encore que la participation est comparable à celle qui prévaut lors des élections à la caisse de retraite… Quoi qu’il en soit, à la veille des enjeux importants qui attendent la profession, ce désintérêt est inquiétant. Pour les syndicats comme pour leurs interlocuteurs.