Au cœur de Dreux, une maison située dans une rue piétonne abrite un grand cabinet dentaire : 340 m2 sur deux étages où exercent 5 praticiens dans une ambiance chaleureuse. À l’origine des lieux, un couple de chirurgiens-dentistes : Valérie Coupé-Duval et Philippe Duval.
Diplômés de Montrouge en 1989, les deux praticiens se rencontrent pendant leurs études. Pourquoi être venu s’établir à Dreux ? « On cherchait à acheter pas trop loin de la capitale, dans cette région où nous avons quelques racines. Il y a eu une opportunité que nous avons saisie. » Leur premier cabinet, situé dans la très commerçante Grande Rue, abrite au départ un seul fauteuil. « Il y a tout de suite eu beaucoup de travail », racontent-ils. Le second fauteuil trouve vite sa raison d’être. « Mais on manquait d’espace et, quelques années plus tard, nous avons acheté le grand local dans lequel nous exerçons aujourd’hui, un ancien hangar de meubles ou de vélos… » Au départ, le rez-de-chaussée est réhabilité, puis lentement le cabinet prend de l’ampleur et accueille de nouveaux collaborateurs.
Dreux est une petite ville qui a beaucoup changé en 20 ans. Nombre de Drouais travaillent à Paris mais peu de chirurgiens-dentistes exercent à Dreux : la dentisterie y a donc un bel avenir. « On peut parler d’une explosion récente. Nous sommes submergés et on a parfois du mal à gérer les urgences », explique Valérie Coupé-Duval. L’idée de s’agrandir prend donc forme et se concrétise, il y a deux ans, par l’agencement et la réorganisation de l’étage. C’est l’œuvre de Philippe Duval : « J’adore ça, reconnaît le praticien. Je réfléchis, j’adapte l’architecture, les matériaux au métier et pas l’inverse. Et puis, on n’est jamais mieux servi que par soi-même. » Avec son esprit d’entreprise, il pense et redistribue l’espace. Une grande partie du mobilier est l’œuvre de Presta Service Dentaire, situé en Normandie, et la marque favorite du praticien reste Adec, « très fiable ».
« En fait, nous avions un rectangle à cloisonner à l’étage, explique son épouse. On a décidé de créer trois salles de soins : pour mon mari, pour moi-même et pour une collaboratrice. » Les salles de soins du rez-de-chaussée sont ensuite mises à la disposition de deux autres collaborateurs. La nouvelle ergonomie redynamise d’emblée le cabinet et offre plus de possibilités pour la prise en charge d’une patientèle fidèle. De la lumière, de l’espace et des couleurs vives : c’est la première impression lorsqu’on entre dans le cabinet du couple Philippe Duval et Valérie Coupé-Duval. Les lieux invitent à la détente et à la rêverie : bois, ouvertures et objets hétéroclites détournent l’atmosphère de son âme médicale. Pourtant, le professionnalisme des praticiens repose sur haute technicité, hygiène et performance, « selon les données acquises de la science », comme se plaît à dire le praticien.
L’entrée se fait au rez-de-chaussée d’une maison de ville. On entend sonner les cloches de l’église Saint-Pierre. Au bout d’un long couloir, c’est l’accueil. La secrétaire, Arielle, s’occupe de recevoir les arrivants : un premier contact avec le patient qu’elle dirige vers son praticien attitré, soit au rez-de-chaussée, où se trouve la panoramique numérique TrophyPan, soit à l’étage, la partie récente de 170 m2. Pour y accéder, un escalier ou un ascenseur destiné aux personnes âgées, handicapées et aux mamans accompagnées d’enfants dans leurs poussettes. Le 1er étage est conçu dans un esprit à la fois design et familier. La salle d’attente fait partie de l’espace d’accueil agrémenté d’un comptoir arrondi. Des fauteuils confortables s’adossent aux murs quasi ensoleillés. Sur la table basse, des livres d’art ou de voyages.
Les salles de soins, la stérilisation et le bureau où Véronique et Cressence traitent comptabilité, prises de rendez-vous et autres sont distribués autour de cet espace. Partout, de l’air conditionné Toshiba pour les saisons chaudes : « C’est nécessaire », confirme la praticienne. Au sol, du parquet. Et comme un air du grand large. Les voyages ont imprimé leurs souvenirs africains ou asiatiques sur les murs, dans l’atmosphère : photographies, ouvertures, circulation de l’air, de la lumière, échanges. Les Duval aiment sillonner le monde : c’est une passion.
Chaque praticien travaille avec sa propre assistante et soigne ses patients attitrés. Philippe Duval avec Laurence, Valérie Coupé-Duval avec Fanny, Daniel Dispas avec Eylem, Maryline Broustaut avec Sophie, Mounir Bahri avec Évelyne. « Si l’on est absent, on propose au patient d’être pris en charge par l’un ou l’autre des chirurgiens-dentistes présents. Les urgences sont toujours traitées et quand nous avons affaire à un cas compliqué, nous l’adressons au spécialiste : le stomatologue de l’hôpital de Dreux », explique Valérie Coupé-Duval, omnipraticienne comme son époux. Celui-ci est également diplômé d’implantologie et développe aujourd’hui sa spécialité auprès de ses patients.
La salle de soins de la praticienne est à son image : claire, efficace, précise. Un fauteuil signé Adec y trône au milieu de meubles de rangement dessinés par un concepteur de Septeuil, près de Mantes-la-Jolie. Sur un des plans de travail, un vibreur à amalgame R&S Vibracap. Les tiroirs et les tubs peuvent être déplacés et emmenés directement à la stérilisation, située en face. Des poutres séparent l’aire de soins de son bureau. Une tête de bébé crocodile de Floride et une mâchoire de requin du Mexique y sont disposées. Les murs restent nus, par choix. « J’aime ce qui est simple et qui favorise l’hygiène. Tout mon matériel est rangé. Je suis ici pour travailler. »
De l’autre côté du couloir, la salle de soins de Philippe Duval dégage une autre ambiance. La porte, toute en transparence, s’inspire de battants vus à Hong-Kong. « C’est important que la lumière se promène de pièce en pièce », détaille le praticien. En entrant, le regard est immédiatement happé par une photographie de grands espaces du bout du monde : « La Namibie, précise le chirurgien-dentiste, un de nos plus beaux voyages ». Laurence, son assistante, travaille avec lui depuis 17 ans : « Après être venue au cabinet en tant que patiente pour une urgence dentaire… je suis restée. Ici, on est dans un cocon, c’est familial. J’adore venir le matin ».
« Il y a une très bonne ambiance », s’accorde à dire toute l’équipe. Une réussite orchestrée par Philippe Duval. Le praticien gère le staff, essentiellement féminin : « Je travaille beaucoup le relationnel et j’aime l’harmonie tout en restant assez pointilleux ». Développer, toujours aller plus loin… « Je vais de l’avant, mais je ne cours pas en avant. Je ne m’arrêterai que lorsque je ne pourrai plus. »
La clarté. L’escalier, où lumière et ombres orchestrent des formes qui s’imbriquent sous les poutres. En haut des marches, un tableau captivant. À l’étage, la luminosité naturelle qui s’engouffre par les fenêtres de toit et se mêle aux couleurs vives des cloisons, objets et bouquets de fleurs.