Clinic n° 07 du 01/07/2010

 

L’ÉVÉNEMENT

Anne-Chantal de Divonne  

Nos concitoyens ont plus que jamais une bonne opinion de la profession dentaire.

Selon un sondage réalisé au mois d’avril par Viavoice pour le groupe Pasteur Mutualité, 84 % des Français pensent en effet que les chirurgiens-dentistes, « bien informés sur les nouvelles techniques médicales », s’adaptent suffisamment aux évolutions des soins, tandis que 78 % les perçoivent « disponibles et à l’écoute de leurs patients », confortant ainsi un...


Nos concitoyens ont plus que jamais une bonne opinion de la profession dentaire.

Selon un sondage réalisé au mois d’avril par Viavoice pour le groupe Pasteur Mutualité, 84 % des Français pensent en effet que les chirurgiens-dentistes, « bien informés sur les nouvelles techniques médicales », s’adaptent suffisamment aux évolutions des soins, tandis que 78 % les perçoivent « disponibles et à l’écoute de leurs patients », confortant ainsi un « avis positif » déjà exprimé par le passé.

Et cet apport n’est pas négligeable. Dans un environnement désormais animé par l’image (dans tous les sens du terme !), il aura même un poids important face aux défis auxquels consœurs et confrères ne manqueront pas d’être confrontés à moyen terme.

Sur fond de déficit irrépressible des comptes de la Sécurité sociale (on parle de 30 milliards d’euros cumulés pour la fin de l’année !), c’est bien sur leur image de « compétence et d’adaptation aux évolutions techniques » qu’ils pourront défendre leur « dossier » économique. Car si le même sondage révèle que 88 % des Français déplorent « des soins dentaires trop chers », c’est en sachant désormais pour la plupart qu’il s’agit d’un problème de débours et de remboursement.

Sur fond de crise démographique, qui voit aujourd’hui les communes se battre pour attirer les praticiens dans leurs « maisons de santé pluridisciplinaires », c’est bien leur image « d’écoute et de disponibilité » qui leur permettra de défendre un statut libéral inévitablement mis à mal par l’installation des agences régionales de santé (ARS) qui représentent non pas une « régionalisation » mais bien une « décentralisation du pouvoir » sur la santé…

Face aux chocs démographique et économique annoncés, l’image fera naturellement la différence. À chacun de savoir en maîtriser le poids.