Clinic n° 06 du 01/06/2010

 

PERFORMANCE CLINIQUE

PRESSE INTERNATIONALE

NOTRE SÉLECTION

Contexte

Quand le choix de matériaux était restreint, le scellement des inlays, des couronnes ou des bridges était assez simple. Les restaurations tout-céramique nécessitaient cependant une approche différente et l’application d’un mordançage, d’un primer, d’un agent de liaison et d’une colle composite ont considérablement compliqué le processus, augmentant le risque d’erreurs. Aujourd’hui les colles autoadhésives (self-adhesive resin cements) promettent...


Contexte

Quand le choix de matériaux était restreint, le scellement des inlays, des couronnes ou des bridges était assez simple. Les restaurations tout-céramique nécessitaient cependant une approche différente et l’application d’un mordançage, d’un primer, d’un agent de liaison et d’une colle composite ont considérablement compliqué le processus, augmentant le risque d’erreurs. Aujourd’hui les colles autoadhésives (self-adhesive resin cements) promettent d’être aussi simples d’utilisation que le ciment conventionnel et aussi efficaces que les systèmes résineux. L’efficacité clinique de ces colles autoadhésives reste à prouver. La performance à long terme du ciment au phosphate de zinc et d’une colle autoadhésive utilisés pour des restaurations fixées métalliques a été étudiée.

Méthodes

49 éléments prothétiques métalliques ont été placés chez 49 patients qui ont été désignés au hasard pour recevoir un scellement au phosphate de zinc ou une colle autoadhésive (Rely X Unicem Applicap, 3M ESPE). Un CVI très visqueux a été utilisé pour réaliser la reconstitution coronoradiculaire ; les limites étaient dentinaires. Les reconstitutions comprenaient 42 couronnes postérieures, 5 couronnes antérieures et 2 onlays. 47 éléments prothétiques ont été réalisés en alliage précieux et 2 en alliage non précieux. Les examens cliniques ont été réalisés chaque année pendant 5 ans en notant la présence de plaque, les saignements, les valeurs du sondage, la vitalité pulpaire et des tests de percussion.

Résultats

L’observation s’est déroulée sur une période moyenne de 3,16 années. Pour les deux types de matériaux, la rétention des éléments était correcte, les dents piliers étaient présentes, la zone marginale ne présentait pas de colorations et aucune carie secondaire ne s’était développée. Aucune modification significative de la vitalité pulpaire n’est apparue. Après 2,9 années, 1 dent du groupe à la colle autoadhésive a dû être traitée endodontiquement. Aucune différence statistiquement significative dans les valeurs de saignements ou de plaque n’a été notée entre les deux groupes.

Discussion

La colle autoadhésive se comporte cliniquement aussi bien que le ciment au phosphate de zinc.

Intérêt clinique

Sur une période moyenne de 38 mois de suivi, aucun signe d’échec clinique grave n’est apparu dans les restaurations collées avec une colle autoadhésive. La performance de ce matériau était comparable à celle du ciment au phosphate de zinc dont les excellentes propriétés sont établies depuis des décennies. La colle autoadhésive a été aussi facile à utiliser que le ciment au phosphate de zinc. Il semble ainsi que nous disposons d’un nouveau bon matériau de scellement.