PRESSE INTERNATIONALE
L’ESSENTIEL
La convergence des parois des préparations coronaires est un facteur important de la rétention des couronnes. Sa valeur idéale se situe entre 5 et 12°. Mais, en pratique clinique, elle se situe plutôt entre 14 et 20°. Le ciment de scellement est aussi un lien décisif mais faible. Le ciment à l’oxyphosphate de zinc a été traditionnellement le ciment de choix. Cependant, de nouvelles classes de ciments, comme les verres ionomères modifiés ou non à la résine et les ciments...
La convergence des parois des préparations coronaires est un facteur important de la rétention des couronnes. Sa valeur idéale se situe entre 5 et 12°. Mais, en pratique clinique, elle se situe plutôt entre 14 et 20°. Le ciment de scellement est aussi un lien décisif mais faible. Le ciment à l’oxyphosphate de zinc a été traditionnellement le ciment de choix. Cependant, de nouvelles classes de ciments, comme les verres ionomères modifiés ou non à la résine et les ciments résine, possèdent des propriétés adhésives. L’objet de cette étude est de déterminer la relation qui peut exister entre la conicité des préparations et la résistance des rescellements des couronnes métalliques scellées avec des ciments conventionnels ou adhésifs.
Trois séries de préparations coronaires périphériques sont réalisées sur 120 dents humaines extraites. Elles diffèrent par la convergence de leurs parois : 5, 12 et 25°. Trois groupes de 40 couronnes métalliques sont fabriquées à partir d’elles. Ces groupes sont divisés chacun en 4 sous-groupes égaux, pour chacun des ciments de scellement : un oxyphosphate de zinc, un verre ionomère et 2 ciments résine adhésifs (Panavia 21 ; Kuraray Co, LTD, et C&B-Metabond ; Parkell, Inc). Les couronnes sont ensuite descellées à l’aide d’une machine à tester universelle et, comme les préparations dentaires, sont débarrassées des restes de ciment. Toutes les couronnes sont ensuite rescellées et testées à nouveau. Les forces maximales de descellement sont enregistrées et divisées par la surface des préparations pour obtenir les forces de rétention.
Quel que soit le ciment utilisé, les résistances du scellement initial et du rescellement sont plus élevées dans le groupe des préparations à 5° de convergence comparé aux groupes de 12 et de 25°. La force de rétention du ciment résine Pana-via 21 est plus élevée que celle des autres ciments testés. La rétention la plus faible est observée avec le ciment à l’oxyphosphate de zinc et n’est pas significativement différente de celle du verre ionomère. Les résistances du rescellement sont significativement inférieures à celles du scellement initial, indépendamment de la convergence des parois et du type de ciment. Le ciment à l’oxyphosphate de zinc se révèle moins rétentif en raison probablement du fait qu’il n’est pas adhésif et qu’il ne doit sa rétention qu’à un verrouillage mécanique avec les irrégularités de surface.
Dans les limites de cette étude in vitro, les résultats indiquent que la convergence des parois des préparations coronaires et le type de ciment de scellement affectent significativement la résistance du scellement initial et du rescellement des couronnes métalliques. Dans les conditions testées ici, la résistance du rescellement se révèle inférieure à celle du scellement initial. La rétention observée avec une convergence de 5 degrés est significativement supérieure à celle observée avec des convergences de 12 et de 25 degrés. Parmi les ciments testés, le Panavia 21 montre les valeurs les plus élevées de résistances de rétention lors du scellement initial et lors du rescellement. Le ciment à l’oxyphosphate de zinc montre les valeurs de rétention significativement les plus basses aussi bien en scellement initial qu’en rescellement. Les 2 ciments résine aux propriétés adhésives, Panavia 21 et C&B-Metabond, produisent des forces de rétention significativement supérieures à celles des ciments conventionnels, verre ionomère ou oxyphosphate de zinc. Les ciments résine devraient donc être toujours indiqués en présence de couronnes sur des préparations dont la convergence des parois est supérieure à la convergence idéale située entre 5 et 12 degrés.