Clinic n° 06 du 01/06/2010

 

SECRÉTARIAT

GÉRER

ORGANISATION

Catherine Bigot  

Tout praticien a eu ou aura besoin un jour de savoir répondre à cette question durant son exercice. Quelques pistes pour réagir au mieux et ne pas laisser l’absence devenir préjudiciable à la bonne marche du cabinet.

Quelles solutions pour quelles situations ?

Si l’absence de l’assistante n’était pas prévue et que son poste ne peut rester vacant plus de 24 heures, il faudra se tourner vers la solution de remplacement la plus rapide. Les agences d’intérim sont les mieux placées pour répondre à ce genre de surprise.

Pour faire face à des absences anticipées (du type congé maternité) ou si le remplacement n’est pas très urgent, d’autres solutions existent, comme le recrutement en contrat à durée déterminée (CDD), par la voie des annonces, ou en passant là encore par l’intermédiaire d’une agence.

L’intérim, comment ça marche ?

Le praticien fait part de son besoin de remplacement à l’agence de travail temporaire. L’agence recherche les candidats disponibles susceptibles d’assurer la mission. Elle soumet au praticien les candidatures les plus appropriées en fonction des critères convenus (compétence, formation, expérience…) et recrute. Le cabinet et l’agence signent un contrat de mise à disposition. L’agence gère l’aspect administratif du recrutement et de la mission. C’est elle qui reste l’interlocuteur du cabinet durant toute la durée de l’intérim. Notons que c’est le retour du salarié absent qui constitue le fait mettant un terme au contrat.

Et les sites Internet ?

Des sites comme www.abcdent.fr, www.annuaire-du-dentaire.com, www.dentalespace.com ou www. dentalemploi.com sont des vecteurs importants en matière d’emploi et de recrutement dans le secteur dentaire. Leur accès est gratuit. Il suffit le plus souvent de s’inscrire en ligne pour accéder aux annonces, qu’il s’agisse de publier une offre d’emploi ou de consulter les demandes existantes. Ces sites disposent généralement de moteurs de recherche à un ou plusieurs critères (zone géographique, type de contrat…) qui permettent de gagner du temps.

Quel est le coût de l’intérim ?

Au global, un intérimaire coûtera au cabinet de 1,8 à 2,5 fois son salaire brut (le coefficient de facturation moyen appliqué par les agences d’intérim étant de 2,2).

Cela est à comparer avec les charges sociales d’un salarié en CDD, qui coûte environ 1,7 fois son salaire brut à l’employeur (y compris indemnités de fin de contrat et l’indemnité compensatrice de congés payés), et paraît donc moins onéreux qu’un intérimaire. Mais c’est sans compter le temps, et donc l’argent, que le praticien devra obligatoirement consacrer au recrutement, à la paie et à la gestion administrative.

Quels avantages ?

Outre des qualités de réactivité, les agences d’intérim ont surtout l’avantage de s’occuper intégralement de la recherche de(s) candidat(s), du recrutement et de la gestion administrative (établissement du contrat de mission avec l’intérimaire, calcul et versement des salaires et indemnités, aménagement éventuel du terme de la mission…) qui va de pair avec tout contrat. Ce sont des professionnels dont c’est le métier et qui, de ce fait, limitent les risques juridiques. Elles peuvent aussi remplacer rapidement l’intérimaire si lui-même est absent ou ne convient pas.

À quoi faire attention ?

Le salaire de l’intérimaire ne fait pas partie de la masse salariale du cabinet dentaire. Cependant, l’utilisateur (le cabinet dentaire) doit respecter la parité de traitement et de rémunération entre un salarié intérimaire et un salarié embauché en CDI à la fin de sa période d’essai. Le non-respect de cette obligation constitue un délit passible d’une amende de 3 500 €.