Le bloc opératoire à l’usage de l’odontologiste

Tout d’abord, il convient de saluer haut et fort la parution d’un ouvrage sur ce thème dans notre domaine professionnel tant le recours à la chirurgie ambulatoire, voire à l’anesthésie générale, apporte un bénéfice réel pour le patient et reste pour la plupart des praticiens un recours de dernière intention.

Les auteurs principaux, praticiens hospitaliers d’expérience, aidés de nombreux collaborateurs apportent quantité d’informations utiles tant pour tous les praticiens généralistes désireux de prescrire ce type d’intervention pour leurs patients que pour ceux qui désirent s’initier à ce type d’exercice.

Une intervention d’odontologie au bloc opératoire obéit aux mêmes principes généraux que tout autre intervention d’une autre discipline médicale. Les méandres administratifs et le cadre médico-légal sont parfaitement décrits. La consultation anesthésique, préalable spécifique indispensable, est bien détaillée. Le fonctionnement d’un bloc opératoire est très clairement expliqué avec le souci du détail au service de l’efficacité. L’organisation du travail, les procédures anesthésiques et les protocoles médicamenteux afférents à ce type d’exercice sont très bien mis en valeur.

La prise en charge des patients à risque est très instructive et beaucoup d’informations contenues dans cette partie sont applicables dans le cabinet dentaire de l’omnipraticien. Les auteurs insistent sur les procédures d’hygiène et d’asepsie à observer et, dans ce domaine aussi, certaines procédures sont directement transposables au cabinet dentaire.

La lecture de ce livre est agréable et agrémentée d’une riche iconographie illustrant des notions peu familières pour beaucoup de praticiens. Le bloc opératoire est démystifié, voire même démythifié. De sorte qu’on ne peut que regretter, à l’instar d’un des deux préfaciers, que l’acte odontologique lui-même ne soit pas mis en place en tant que tel dans ce monde du bloc opératoire, pas même par l’intermédiaire d’une intervention prise en exemple. Seules quelques pages sont consacrées à l’indication en odontologie de ce type d’exercice. Ce qui laisse au lecteur qui referme les pages de cet ouvrage fort instructif un petit goût d’inachevé.