Clinic n° 05 du 01/05/2010

 

TRIBUNE

Jacqueline Frohman, prothésiste et Patricia Marjenberg, chirurgien-dentiste exerçant à Metz, témoignent des ingrédients, qu’elles estiment nécessaires au bon fonctionnement du tandem prothésiste/ chirurgien-dentiste.

Respect, confiance et connivence

Jacqueline Frohman Prothésiste (Metz – 57)

Les praticiens avec lesquels j’ai le plaisir de collaborer répondent à des critères bien spécifiques.

Il y a d’abord l’indispensable réciprocité des valeurs professionnelles et humaines telles que le respect et l’attention portés à nos pratiques techniques et à leurs contraintes.

Il y a, bien évidemment aussi, l’écoute et la concertation lors de l’élaboration de travaux complexes ; cela nous permet bien souvent d’arrêter ensemble un plan de traitement prothétique avec, quand il le faut, des étapes intermédiaires afin de répondre au mieux à nos exigences et à celles des patients.

La proximité de nos locaux professionnels favorise grandement nos « debriefings » peu conventionnels. En effet, nous n’hésitons pas à nous rencontrer autour d’un café, et ce dans un esprit de connivence.

Comme dans tous les couples, celui du chirurgien-dentiste et du prothésiste est un couple bien singulier…, mais tant qu’il y a dialogue et confiance il peut surmonter tous les obstacles.

Relation amicale et proximité

Patricia Marjenberg Chirurgien-dentiste (Metz – 57)

Le choix d’un prothésiste dépend évidemment de ses compétences, de sa notoriété, de ses aptitudes à maîtriser les matériaux et les techniques récentes. Sa disponibilité et sa proximité sont des atouts indéniables.

Notre relation praticien-prothésiste n’a rien de hiérarchique. C’est une collaboration, donc un travail d’équipe fondé sur le respect mutuel et la connaissance des contraintes de chacun.

Le praticien est d’abord clinicien, le prothésiste est technicien. Nous devons, par notre rigueur, faciliter au maximum les tâches des uns et des autres. Dans certains travaux complexes et notamment esthétiques, nous travaillons régulièrement ensemble au cabinet dentaire et au laboratoire afin d’échanger un maximum d’informations (teinte, forme des dents, occlusion…). Il arrive même souvent qu’un patient se déplace au laboratoire afin de parfaire une teinte, un maquillage au niveau des secteurs esthétiques.

Cette proximité et la relation amicale que j’entretiens notamment avec l’une de mes prothésistes restent rassurantes et me confortent dans l’idée que beaucoup de travaux ne peuvent être traités par un prothésiste anonyme d’un laboratoire étranger et trop lointain.