Vent d’allégresse

Depuis seulement 4 ou 5 ans, presque tous les fabricants nous proposent des composites de collage autoadhésifs et automordançants. Leurs performances sont dans l’ensemble plus élevées que celles des meilleurs ciments de verre ionomère modifiés par adjonction de résine (CVIMAR). En revanche, leur adhésion aux structures dentaires est un peu plus faible que celle des vrais systèmes adhésifs à plusieurs composants. D’une simplicité d’utilisation incomparable, leur prix de revient est néanmoins largement supérieur à celui des ciments de scellement conventionnels. Dès lors, malgré leurs indications très étendues, il convient de cibler leur usage, en les réservant par exemple aux collages de tenons canalaires, d’inlay-cores ou de couronnes entièrement en céramique. Cela, bien sûr, n’est que mon avis, parfaitement discutable.

Parmi tous les produits de cette catégorie, le Breeze de l’Américain Pentron est l’un de ceux que je préfère. La seringue double de 4,8 g n’est ni trop petite ni trop grosse et la pression d’extrusion parfaitement confortable. Même dans sa version transparente, la résine, d’une fluidité parfaite, reste d’une couleur suffisamment soutenue pour que l’on distingue très bien les excès au moment du collage. Sa prise chimique, enfin, s’avère plus rapide que celle des produits concurrents, ce qui est très avantageux lorsque l’on envisage de poursuivre le traitement après le collage d’un tenon ou d’un inlay-core. Lorsque vous saurez que le Breeze a obtenu, en 2009, les meilleures performances d’adhésion aux tests du CRA, juste après 2 systèmes classiques avec apprêt dentinaire, vous admettrez qu’on peut utiliser ce produit vraiment les yeux fermés.