TRIBUNE
Pour mieux se faire connaître des chirurgiens-dentistes et élargir ses sources de financement, l’Aide odontologique internationale (AOI) a lancé, il y a quelques mois, l’opération « Cabinet partenaire ». Il s’agit d’un versement régulier pour soutenir les actions de développement de l’association à travers le monde, en lien avec l’activité du cabinet. Trois confrères témoignent de leur engagement.
Mon emploi du temps chargé ne me permet pas de participer à une opération humanitaire sur le terrain dans le domaine dentaire comme je le souhaite vraiment. En attendant de partir un jour, cette initiative de « cabinet partenaire » est ma façon de remplacer l’absence de possibilité temporelle par une disponibilité financière. J’ai décidé de faire un don mensuel équivalant à 2 consultations. Cela permet à l’association de mener des actions de coopération très intéressantes, par exemple la formation d’infirmiers dans des lieux isolés. L’idée de versements réguliers est séduisante plutôt que l’achat de cartons de rendez-vous comme j’ai l’habitude de le faire une fois par an au congrès de l’ADF. Pour moi, c’est une démarche personnelle animée par la volonté profonde de faire quelque chose pour d’autres dans le cadre d’une action odontologique. Mais cela peut aussi être intéressant d’informer les patients de ce qu’il est possible de faire dans le domaine dentaire, grâce au DVD fourni par l’opération.
Mon implication restait jusqu’à présent assez ponctuelle, se limitant à la fourniture de cartes depuis les années 1980. J’apprécie beaucoup cette idée de « cabinet partenaire », car elle permet de matérialiser la corrélation entre la somme que je décide d’apporter à l’association et l’acte que je réalise dans mon cabinet dentaire. Appuyer une ONG dentaire est une démarche importante pour moi car je vis justement de cette activité. En tant qu’enseignant, il m’arrive d’être en relation avec des coopérants qui viennent dans le cadre d’accords de partenariat entre facultés. Ce type de coopération est intéressant, mais je pense que donner les moyens pour que des actions soient faites in situ est aussi d’un grand intérêt.
J’ai adhéré à l’opération « Cabinet partenaire » parce que je suis sensible aux notions de confraternité. Avec cette opération, je suis fière de montrer que les chirurgiens-dentistes s’impliquent dans des projets humanitaires, que ce domaine n’est pas réservé uniquement aux médecins dont on parle bien souvent dans l’actualité. Dans ma campagne isolée, la profession me déçoit car mes confrères sont terriblement individualistes. Mis à part la faculté, la formation et sans doute aussi le syndicalisme, dans notre profession, chacun reste dans son coin. Soutenir l’AOI et son opération « Cabinet partenaire » est pour moi un moyen de réunir, au moins symboliquement, les membres de ma profession.