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Les professions de santé libérales réunies au sein de l’UNPS (Union Nationale des Professions de Santé) s’opposent aux services du ministère de la santé sur l’élaboration des textes d’application de la loi HPST. Sollicitée en octobre dernier pour participer aux travaux, l’UNPS a suspendu sa collaboration le 18 décembre. « Nous attendions beaucoup… Aucune de nos propositions n’a été retenue » et de plus « nous ne retrouvons pas l’esprit de la loi...
Les professions de santé libérales réunies au sein de l’UNPS (Union Nationale des Professions de Santé) s’opposent aux services du ministère de la santé sur l’élaboration des textes d’application de la loi HPST. Sollicitée en octobre dernier pour participer aux travaux, l’UNPS a suspendu sa collaboration le 18 décembre. « Nous attendions beaucoup… Aucune de nos propositions n’a été retenue » et de plus « nous ne retrouvons pas l’esprit de la loi dans l’écrit des décrets » constate Alain Bergeau, président de l’UNPS, qui exprime « incompréhension et colère » au nom des 350 000 libéraux de terrain « sans lesquels la réforme ne pourra pas se faire » !
L’institution interprofessionnelle créée par la loi de 2004, en même temps que l’UNCAM (les caisses) et l’UNOCAM (complémentaires et assureurs) est particulièrement préoccupée par trois points de la loi. Concernant l’article 51 sur la coopération interprofessionnelle, l’UNPS avait fait des propositions pour coordonner les interventions autour du patient. Or l’arrêté n’en a tenu « aucun compte » et « se limite à la délégation de tâches ». Autre point de discorde, le projet de décret concernant le développement professionnel continu (DPC) qui « va au delà de la loi » en créant un organisme gestionnaire d’où sont exclues les professions de santé, et un conseil national du DPC. Troisième sujet d’inquiétude, l’adhésion aux URPS qui devaient permettre à toutes les professions de santé de se retrouver, ne sera pas obligatoire !
« J’ai l’impression que l’interprofessionnalité fait peur », analyse Alain Bergeau. Deux courriers demandant l’arbitrage de Roselyne Bachelot sont restés sans réponse. L’UNPS se dit prête à demander celui de Matignon ou de l’Élysée.