Clinic n° 04 du 01/04/2010

 

L’ÉVÉNEMENT

Anne-Chantal de Divonne  

Comment améliorer l’accès aux soins des personnes en situation de handicap ?

Depuis plusieurs années, Clinic se fait l’écho d’initiatives lancées dans la profession. Mais aujourd’hui, la question est posée par Nadine Morano. Dans la foulée d’un récent rapport de la Haute Autorité de santé sur ce thème, la secrétaire d’État chargée de la Famille et de la Solidarité manifeste sa volonté de prendre en main le problème de la santé bucco-dentaire qu’elle...


Comment améliorer l’accès aux soins des personnes en situation de handicap ?

Depuis plusieurs années, Clinic se fait l’écho d’initiatives lancées dans la profession. Mais aujourd’hui, la question est posée par Nadine Morano. Dans la foulée d’un récent rapport de la Haute Autorité de santé sur ce thème, la secrétaire d’État chargée de la Famille et de la Solidarité manifeste sa volonté de prendre en main le problème de la santé bucco-dentaire qu’elle considère comme « une question de santé publique de la plus haute importance ». Et c’est au secrétaire général de l’Ordre national, Alain Moutarde, et au président de l’UFSBD, Patrick Hescot, qu’elle confie la tâche de « proposer un plan concret d’amélioration et d’expérimentation » pour la santé bucco-dentaire des personnes en situation de handicap. Pas moins de 35 interlocuteurs seront auditionnés par ce duo qui allie l’expertise en matière de santé-publique de l’UFSBD et l’avis administratif et juridique de l’Ordre. Ce seront des membres des services de l’État, des directions de la santé et de l’hospitalisation, des créateurs de réseaux de soins pour handicapés, des financeurs publics et privés ainsi que des usagers et représentants d’usagers. Il s’agit de faire un état des lieux, d’identifier les freins à l’accès aux soins dentaires de cette catégorie de la population, de recenser les expérimentations menées, leur efficacité et leurs limites. « Il faut sortir de l’hôtel-dieu. Comme tout assuré, la personne handicapée doit pouvoir être soignée près de chez elle sans être obligée d’aller à l’hôpital », affirme Alain Moutarde. Et Patrick Hescot ajoute qu’il aborde ce dossier avec la volonté d’être « consensuel et pragmatique afin d’apporter des solutions qui ne soient ni compliquées ni onéreuses ».

Les responsables professionnels disposent de 3 mois, jusqu’à la fin mai, pour remettre leurs propositions. La dernière mission confiée par un ministre à la profession date de 2003, lorsque le ministre de la Santé Jean-François Mattéi avait demandé un rapport sur l’odontologie à 3 chirurgiens-dentistes, MM. Bois, Massonnaud et Melet.