Venus Diamond (Heraeus)
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CE QUE J'EN PENSE
Ce nouveau Venus porte le même nom que son prédécesseur, mais c'est d'un produit tout à fait différent qu'il s'agit. La société allemande Heraeus, qui le fabrique, a tenu compte pour sa mise au point des attentes d'un panel important de praticiens européens et américains. Ce composite se distingue avant tout par une matrice organique originale. Dérivée de la traditionnelle résine de Bowen (Bis-GMA), la molécule a été modifiée pour offrir une rétraction de prise beaucoup plus...
Ce nouveau Venus porte le même nom que son prédécesseur, mais c'est d'un produit tout à fait différent qu'il s'agit. La société allemande Heraeus, qui le fabrique, a tenu compte pour sa mise au point des attentes d'un panel important de praticiens européens et américains. Ce composite se distingue avant tout par une matrice organique originale. Dérivée de la traditionnelle résine de Bowen (Bis-GMA), la molécule a été modifiée pour offrir une rétraction de prise beaucoup plus réduite. Si cela se ressent à peine lors de la mise en place du matériau, les effets d'une moindre contraction de polymérisation se manifestent à plus long terme : meilleure stabilité dans le temps, étanchéité prolongée et décolorations marginales réduites. Le kit d'introduction, composé de six seringues de 4 grammes, m'a permis de me familiariser avec le produit. L'emballage est joli, très chic, les seringues sont de gros diamètre. On comprend immédiatement pourquoi en découvrant sa consistance. Ce Venus Diamond est très ferme, presque difficile à prélever à la spatule. La première couche que l'on dépose sur la dent rechigne parfois à s'y accrocher, d'où l'intérêt d'une première application de composite fluide. Mais très vite, le matériau révèle une capacité de modelage fort agréable car il ne colle pas du tout aux instruments. On arrive bien à lui donner la forme voulue, avec un fini de surface étonnant rien qu'à la spatule. La présence des nanoparticules n'est certainement pas étrangère à cet état de fait. Les teintes disponibles A2, A2,5 et A3 m'ont paru relativement claires, mais dotées d'un excellent mimétisme. D'autres, plus opaques pour masquer une dentine sombre ou translucides pour figurer un bord incisif, sont également fournies, mais leur usage reste marginal. Le teintier est fort semblable à celui du Venus. Bien que très étudié, il reste, à mes yeux, un peu difficile à exploiter si l'on n'a pas en tête une bonne connaissance du produit. Les systèmes qui distinguent vraiment les teintes émail et dentine me semblent plus clairs dans leur usage.
Si la présentation en seringue peut être intéressante pour les dents antérieures, qui nécessitent rarement d'utiliser une importante quantité de matériau, elle s'avère moins confortable dans les secteurs postérieurs. Venus Diamond est également disponible en capsules de 0,25 g pour pistolet à composite. Sous cette forme, il se révèle plus souple, et bien plus agréable à manipuler. Les risques d'inclusion de bulles d'air, toujours présents avec les composites de haute viscosité, s'en trouvent également limités. Le Venus était assez mou, le Vénus Diamond, plus tonique, se rapproche de l'idéal.
Les plus
• Modelage facile et précis.
• Excellent mimétisme.
• Contraction de prise réduite.
Les moins
• Consistance très ferme du produit en seringue.
• Teintier difficile à exploiter.
Prix :
• 392 € le kit de base contenant 6 seringues de 4 grammes + un teintier. 70 € la seringue de 4 g. 44 € la boîte de 10 capsules de 0,25 g pour pistolet à composite.