DENTISTERIE RESTAURATRICE
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Le succès des restaurations composites postérieures est dépendant de la technique utilisée. Malgré l'amélioration de l'adhésion des composites à la structure dentaire, des défauts peuvent apparaître, liés à l'usure occlusale, au contour proximal, à la rétraction de polymérisation, à l'infiltration marginale et aux sensibilités postopératoires. Quand le composite est placé, la contrainte de rétraction peut rompre la continuité de son adhésion aux parois...
Le succès des restaurations composites postérieures est dépendant de la technique utilisée. Malgré l'amélioration de l'adhésion des composites à la structure dentaire, des défauts peuvent apparaître, liés à l'usure occlusale, au contour proximal, à la rétraction de polymérisation, à l'infiltration marginale et aux sensibilités postopératoires. Quand le composite est placé, la contrainte de rétraction peut rompre la continuité de son adhésion aux parois et entraîner la déflexion des cuspides, c'est pourquoi les efforts se concentrent sur l'élimination de cette contrainte. La technique la plus commune pour insérer le composite est la technique incrémentale oblique, mais des variations existent. Plusieurs techniques d'insertion du composite ont été testées pour évaluer leur influence sur l'infiltration marginale.
Une cavité de classe 2 a été réalisée sur 60 dents de sagesse extraites, indemnes de carie, qui ont ensuite été divisées en 3 groupes. 20 dents ont été reconstituées par une technique incrémentale oblique, 20 par une technique incrémentale centripète et 20 par l'insertion en masse unique du composite.
Les restaurations ont été réalisées avec un composite microhybride après mordançage et pose d'un adhésif. Les échantillons ont été isolés avec un vernis, à l'exception d'une zone de 2 mm de large autour de la restauration. Ils ont subi un thermocyclage de 30 secondes, ont été immergés dans une solution aqueuse de nitrate d'argent à 50 % pendant 21 heures, puis dans une solution de développement pendant 8 heures. L'infiltration marginale a ensuite été évaluée et les résultats entre les différents groupes ont été comparés.
Une infiltration, même minime, a été observée à toutes les limites, quelle qu'ait été la technique d'insertion du composite. Une infiltration significativement moins importante est apparue au niveau de la limite occlusale pour le groupe à la technique incrémentale centripète comparé aux groupes à la technique incrémentale oblique et à la technique en masse. Au niveau de la limite cervicale, les résultats étaient identiques pour les techniques incrémentales oblique et centripète. La technique incrémentale centripète montre une infiltration légèrement plus faible que les autres techniques au niveau de la limite cémento-dentinaire.
Il a été supposé que la rétraction de polymérisation avait lieu plus en direction de la source de lumière ; l'utilisation de matrices transparentes et de coins interdentaires réflecteurs dans la technique par incrément a donc été recommandée pour les restaurations postérieures composites. L'utilisation d'une matrice transparente permet d'obtenir une microdureté plus importante du composite mais elle dépend de la situation clinique. Il y a plus de matériau qui s'accumule au niveau des limites de la restauration que lorsqu'une matrice métallique est utilisée. L'adaptation marginale ne varie pas en fonction du type de matrice.
Au regard de ces découvertes, la rétraction de polymérisation n'apparait pas en direction de la lumière mais au niveau des parois de la cavité. Comme il y a plus de surfaces adhérentes que de surfaces libres, la rétraction de polymérisation tend à tirer l'incrément en axial, provoquant une lacune au niveau de la limite cervicale. La technique centripète a été développée pour transformer la restauration de classe 2 en une restauration de classe 1. La quantité de matériau nécessaire à la construction de la paroi proximale est considérablement moins importante que pour la technique oblique, la limite marginale devrait donc en être meilleure. Bien que théoriquement dans la technique par incrément, l'incrément suivant devrait s'étaler et remplir la lacune, les caractéristiques de fluidité des composites microhybrides sont peut-être insuffisantes pour combler cette lacune. La comparaison des 3 techniques a montré que l'insertion centripète est associée à de plus faibles valeurs d'infiltration marginale au niveau des limites cémento-dentinaires et amélaires. Cependant, les différences d'infiltration entre les techniques ne sont pas statistiquement flagrantes.
Il est présenté ici une technique intéressante d'insertion du composite pour éliminer l'infiltration marginale résultant de la rétraction de polymérisation des restaurations composites. Bien qu'une diminution de cette infiltration soit obtenue, son élimination totale ne semble pas encore possible.