Réchauffement climatique

Le bilan de l'année apparaît plutôt morose dans le domaine dentaire. Les médias ont semé la suspicion sur la qualité et le prix des prothèses. Une loi impose l'inscription de leur prix d'achat sur les devis. Et la vie conventionnelle est à l'état d'inertie... Pourtant, au sein même de la profession, des signes incitent à l'optimisme.

On avait certes vu l'an dernier les responsables de la CNSD et de l'UJCD défendre côte à côte, avec ceux de l'Ordre et de l'ADF, « la vérité » sur les prothèses dentaires. Mais cette image d'unité n'avait rien à voir avec le réchauffement des relations auquel on assiste aujourd'hui entre les organisations syndicales. Le changement d'homme à la tête de la CNSD a certainement eu un impact en ce sens. Tout juste élu à la tête de la CNSD, Roland L'Herron a donné un signal fort en invitant les responsables des deux autres syndicats représentatifs, l'UJCD et la FSDL, ainsi que ceux de l'Ordre, l'ADF, la SFCD et des syndicats ODF à une rencontre de travail. Les participants se sont attelés à « identifier les priorités » de chacun et à faire le point sur les thèmes pouvant être « défendus en commun ». Depuis, chacun se félicite du changement d'atmosphère dans la profession. Le président de l'UJCD, Jean-Marc Preynat, que l'on a même vu en couverture du Chirurgien-dentiste de France, note que « l'on peut enfin travailler » ! Et Roland L'Herron se réjouit de propositions communes en cours d'élaboration.

Mais qu'on ne se méprenne pas. Les différences de positions ne sont pas pour autant rayées d'un trait de plume. Aussi, l'ADF qui prévoyait pour le congrès la rédaction d'un « livre blanc » de la profession a dû revoir ses ambitions devant l'opposition nette des syndicats. Il n'empêche, cette reprise du dialogue est une bonne nouvelle pour la profession et un signe très apprécié à l'extérieur, au ministère de la Santé comme à la Haute Autorité de santé.