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L'ESSENTIEL
Pour stabiliser des prothèses amovibles complètes (PAC) mal tolérées, des implants ont été proposés, surtout à la mandibule où les problèmes sont les plus importants. Des études ont montré que les PAC sont plus satisfaisantes quand elles sont retenues par 2 implants ou plus. Cependant, le coût des implants peut dissuader les patients. Un seul implant suffirait-il alors pour stabiliser convenablement une PAC mandibulaire ? En plus de l'économie financière, la mise en place d'un...
Pour stabiliser des prothèses amovibles complètes (PAC) mal tolérées, des implants ont été proposés, surtout à la mandibule où les problèmes sont les plus importants. Des études ont montré que les PAC sont plus satisfaisantes quand elles sont retenues par 2 implants ou plus. Cependant, le coût des implants peut dissuader les patients. Un seul implant suffirait-il alors pour stabiliser convenablement une PAC mandibulaire ? En plus de l'économie financière, la mise en place d'un unique implant en position médiane aurait un avantage chirurgical potentiel. L'étude clinique présente a pour objet de comparer la satisfaction du patient, le coût de la technique, ainsi que le traitement et la maintenance, dans les cas de mise en place d'un implant médian ou de 2 implants symphysaires bilatéraux.
L'étude porte sur 86 patients porteurs chacun d'une PAC mandibulaire conventionnelle et séparés en 2 groupes. Dans le 1er groupe, les patients reçoivent un implant médian. Dans le 2nd, ils reçoivent 2 implants situés dans les zones canines. Six semaines plus tard, les prothèses existantes sont rebasées en incorporant les parties femelles d'attachements-boules qui permettent la connexion avec les parties mâles sphériques portées par les implants. Les patients évaluent leur satisfaction concernant leurs PAC grâce à une Échelle Visuelle Analogique (EVA), échelle d'autoévaluation. Cette évaluation est demandée avant la mise en place des implants, puis à 2 mois et à une année après le début de la connexion PAC/implants. La satisfaction, le coût des composants et du temps passé pour la chirurgie, pour la prothèse et la maintenance, sont comparés entre les 2 groupes.
Après une année de suivi, il n'est pas observé de différences statistiquement significatives concernant la satisfaction entre le groupe « 1 implant » (93 sur 100) et le groupe « 2 implants » (94 sur 100). En revanche, le coût des composants et la plupart des phases de traitement sont notablement réduits dans le groupe « 1 implant » et la différence entre les deux groupes est statistiquement très significative. La durée de la maintenance prothétique sur une année après la stabilisation implantaire est presque égale pour les 2 groupes (environ 3,3 heures). La durée de la chirurgie implantaire, la maintenance postchirurgicale et la durée de modification de la PAC existante sont significativement réduites dans le groupe « 1 implant ».
Cette étude clinique tente d'évaluer les différences de satisfaction et de coût pouvant exister entre des patients porteurs d'une prothèse amovible complète (PAC) mandibulaire, selon que celle-ci est stabilisée par deux implants bilatéraux ou par un seul implant médian. Les résultats collectés sur une année indiquent que la satisfaction est comparable parmi les 2 groupes de patients. Les durées de maintenance prothétique sont également comparables. Quand la PAC mandibulaire est retenue par un unique implant, le coût des composants et la durée des traitements chirurgicaux sont inférieurs par comparaison au cas d'une PAC stabilisée par 2 implants. Une étude de plus longue durée conforterait certes mieux, dans leur opinion, les praticiens tentés par cette option. Cependant, les résultats de cette étude suffisent à suggérer déjà que pour tenter de réduire un manque de stabilité d'une PAC mandibulaire, la retenue de cette prothèse par un seul implant médian peut être considérée comme une alternative à la technique standard de retenue par 2 implants bilatéraux. Ils confirment de plus que les PAC supra-implantaires sont plus satisfaisantes à porter que les PAC conventionnelles.