Les chirurgiens-dentistes doivent patienter

Malgré la volonté de la profession, les chirurgiens-dentistes ne seront pas concernés par le décret sur la permanence des soins (PDS) qui était en cours d'écriture pour les médecins au mois de novembre. Dans une version adressée aux syndicats de médecins, il s'agissait de couvrir toutes les nuits de 20 heures à 8 heures ainsi que les dimanches et jours fériés de 8 à 20 heures. Dans ces plages horaires, la PDS serait assurée sur la base du volontariat. En cas de carence, il serait fait appel à l'Union régionale des professionnels de santé (URPS) et, à défaut, le préfet pourrait procéder à des réquisitions à partir d'une liste adressée par l'Ordre. Enfin, le directeur de l'Agence régionale de santé (ARS) déterminerait les rémunérations forfaitaires des professionnels participant aux gardes et à la régulation téléphonique. À la CNSD comme à l'UJCD, on regrette que la profession n'ait pas été intégrée au dispositif. Car le système existant aujourd'hui est « bricolé », « variable d'un département à l'autre » et il ne donne droit à « aucune rémunération », notent les responsables syndicaux. Toutefois, rien n'est perdu. Roland l'Herron (CNSD) ne désespère pas de faire entrer les chirurgiens-dentistes dans le dispositif par une autre porte, celle de la coordination des soins qui doit être organisée dans le cadre des ARS.