Une campagne de publicité pour la profession

Le but de la campagne n'est ni de remplir les cabinets dentaires ni de mettre en avant le chirurgien-dentiste dans son rôle de praticien spécialisé, mais de valoriser l'image du professionnel qui « garantit des soins de qualité et une bouche en bonne santé ». Trois versions d'une affiche centrale mettent chacune en avant une fonction d'une bouche en bonne santé - rire, manger, aimer - et visent quatre cibles. Le chirurgien-dentiste d'abord, afin qu'il soit fier de son exercice et de son rôle sociétal, qu'il soit réconforté face aux multiples agressions dont il est l'objet et reconnu dans son rôle. Toute la profession a reçu, début octobre, un kit d'information comportant une déclinaison des visuels de la campagne à accrocher dans le cabinet ainsi que des affichettes à remettre à la deuxième cible de la campagne : les patients. Il s'agit de les conforter dans la confiance qu'ils ont dans le cabinet dentaire et le praticien qui les suit. La campagne vise aussi à sensibiliser les personnes qui ne fréquentent pas le cabinet à l'importance d'une bouche en bonne santé et à leur ouvrir de nouvelles perspectives pour bénéficier d'un suivi régulier.

Un livre blanc

La quatrième cible, la population des « décideurs », fait l'objet de toutes les attentions car elle concerne en particulier les parlementaires. Une agence de lobbying mandatée en a interrogé 159, dont une très grande partie étaient membres de la commission des affaires sociales, sur le rôle du chirurgien-dentiste et les attentes de la population. Six d'entre eux ont ensuite échangé de façon plus approfondie avec les responsables professionnels sur l'image du chirurgien-dentiste. Leur appartenance au groupe UMP et à des professions médicales (3 médecins, 1 pharmacien et 2 chirurgiens-dentistes, Marc Bernier et Richard Mallié) a sans doute limité l'intérêt des échanges. Il ressort cependant que deux des trois problèmes liés à la visite chez un chirurgien-dentiste, la peur et la douleur, ont disparu. Mais le troisième demeure tenace : le financement, du reste à charge pour le patient. Les parlementaires apparaissent aussi préoccupés par les questions de démographie. En revanche, « le rôle sociétal du chirurgien-dentiste ne les a pas beaucoup effleurés jusqu'à présent » , rapporte Christian Couzinou. D'où l'importance de la campagne et la nécessité de rappeler que le chirurgien-dentiste est un acteur de premier recours, au même titre que le médecin. Conviés à une table ronde le mercredi du congrès de l'ADF, les parlementaires visiteront aussi l'exposition et recevront un « livre blanc » rédigé par la profession.

Le plan de communication, c'est : dès le 15 octobre des publicités dans les magazines et au moment du congrès dans les quotidiens nationaux et régionaux ; du 15 octobre au 31 décembre, un site () donnant des infos pratiques, précisions techniques et choix thérapeutiques. La campagne est simplement signée « Les chirurgiens-dentistes » car la volonté est de fédérer toute la profession autour de son « nouveau positionnement ».