Tout sous la main pour réparer en bouche des éclats de céramique : cet ensemble cohérent ne contient que des produits de qualité astucieusement sélectionnés.
Cimara n’est pas à proprement parler un produit. Ni même un produit original. C’est un ensemble d’éléments vendus dans un coffret qui contient tout – ou presque – ce qu’il faut pour réparer en bouche des éclats de céramique sur des éléments prothétiques. Même si ce genre de problème n’est heureusement pas fréquent, il arrive parfois de n’avoir guère d’autre choix que de tenter la réparation lorsque la perte de matière se situe dans une zone visible et que la prothèse est soit récente, soit plurale et impossible à démonter ou à remplacer. J’ai déjà réalisé ce genre d’opération, avec plus ou moins de succès d’ailleurs, mais à chaque fois, il m’a fallu puiser les produits dans différents tiroirs et faire ma propre cuisine. Ici, nous avons à notre disposition le meilleur de ce qui existe pour optimiser les résultats.
La procédure, on la connaît : dépolissage des surfaces de métal sous-jacent et de la céramique périphérique, mordançage et rinçage de la céramique, application d’un silane, d’un adhésif photopolymérisable, d’une couche de composite fluide opaque pour masquer l’infrastructure, puis de composite conventionnel pour remplacer la céramique.
Le coffret contient de petites meules grises à monter sur contre-angle qui servent à créer les rugosités sur le métal et la céramique. Le fabricant ne propose pas ici d’acide fluorhydrique pour mordancer la céramique. Nous passons donc directement à l’application du silane, indispensable pour créer une adhésion chimique du composite de réparation avec le substrat. On sait que les silanes représentent souvent le maillon faible de la chaîne. Ils s’hydrolysent facilement une fois leur conditionnement ouvert, et leur efficacité après stockage prolongé n’est pas très sûre. Aucun problème ici, car le produit est conditionné en monodoses de 0,3 ml, enfermées dans une petite ampoule de verre. Vient ensuite le composite de masquage, fluide et opaque, en petite seringue. Contrairement à ce que l’on trouve partout sur le marché, VOCO a eu l’excellente idée de nous fournir un matériau de couleur crème et non pas blanc. De fait, la teinte du composite cosmétique, toujours un peu translucide, n’est aucunement dénaturée par la sous-couche parfaitement mimétique. L’adhésif en flacon de 4 ml s’applique sur cette première couche opaque photopolymérisée et non avant sur le métal et la céramique. On utilise pour cela un pinceau jetable fixé sur un manche blanc, très ergonomique, en forme de contre-angle. La dernière étape est confiée au composite nanohybride phare de la marque, le nouveau GrandioSO. Huit capsules pour pistolet, de teintes assorties allant du A1 au B2, sont à notre disposition. Ce matériau, dont j’ai déjà parlé dans ces colonnes il y a quelques mois, est étonnamment facile à mettre en forme, avec un rendu esthétique parfait.
Saluons donc l’initiative du fabricant d’avoir sélectionné le meilleur de chaque élément pour simplifier la vie du praticien. Je regrette seulement l’absence d’acide fluorhydrique, mais ce produit est facilement disponible séparément, d’autant que son usage, avec l’essor des prothèses tout céramique, est aujourd’hui de plus en plus fréquent.
+
• Ensemble quasi complet et cohérent
• Silane en doses individuelles
• Opaque de couleur crème
• Composite de haute qualité
–
• Pas d’acide fluorhydrique
PRIX DE VENTE RECOMMANDÉ
• 221,40 € le coffret complet